Manifestation devant Publicis pour "féliciter" Maurice Lévy

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  329  mots
Copyright AFP
En guise de protestation contre le "méga-bonus" qui devrait être versé au patron de Publicis, Maurice Lévy, des salariés du groupe ainsi que des militants des collectifs Sauvons les riches et Génération Précaire ont lancés des cotillons lors d'un "flashmob" devant le siège de l'entreprise.

Champagne, confettis, ballons... de quoi fêter "dignement" le bonus de 16 millions d'euros accordé au patron de Publicis. Des salariés du groupe de communication ainsi que des militants des associations Sauvons les riches et de Génération Précaire se sont rassemblés ce mardi devant le siège de l'entreprise, situé sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris.  

Négociations salariales

"Nous voulons fêter dignement cette rémunération de 16 millions d'euros", s'est amusé Eric Diemer, délégué CGT Info-Com chez Publicis Consultant et interrogé par l'AFP. Ce dernier affirme en outre que les "salariés eux n'ont connu aucune augmentation générale depuis des années". Une délégation d'employés a pu s'entretenir dans la journée avec le directeur des ressources humaines de Publicis, Benoît Roger-Vasselin. Selon la CGT, le groupe aurait "accepté d'ouvrir des négociations salariales dès la semaine prochaine".

Des militants de Génération Précaire avaient enfilé un masque blanc pour protester en particulier contre l'emploi de nombreux stagiaires par l'agence de publicité. Dans son "invitation" à se mobiliser, le collectif avance qu'avec ces 16 millions d'euros, Publicis pourrait embaucher 70 consultants en CDI sur une période de 10 ans. "En les rémunérant au salaire médian de 1.500 euros par mois", ajoute l'association (sans préciser s'il tient compte des charges).

Un paiment différé

"Il faut vraiment être hyper mégalo pour penser que la performance du groupe tient à un seul homme", a de son côté, critiqué Julien Bayou membre des deux collectifs et conseiller régional Europe Ecologie Les Verts auprès de l'AFP.

Maurice Lévy avait répondu fin mars aux attaques - notamment politiques - contre cette rémunération. Il expliquait ainsi que cette somme représentait "le résultat d'un travail sur une longue période", et qu'il s'agissait en grande partie du résultat d'un paiement différé selon une convention décidée en 2003.