Patrick Bruel aurait financé illégalement des tournois de poker

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  343  mots
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L'opérateur français de poker en ligne Winamax, dont l'un des actionnaires est Patrick Bruel, aurait financé l'organisation de tournois de poker avec de l'argent placé au Luxembourg en contournant le droit français, selon le site de "L'Express".

Le chanteur Patrick Bruel fait un retour tonitruant sur la scène... médiatique. Après avoir écumé les médias (Le Figaro, RTL) pour dénoncer la taxe Hollande sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros, le chanteur, acteur et star de poker fait l'objet de révélations publiées par L'Express.

Selon l'hebdomadaire, l'opérateur français de poker en ligne Winamax, dont Patrick Bruel est l'un des actionnaires, aurait financé de manière illégale l'organisation de tournois de poker avec de l'argent placé au Luxembourg, donc en contournant le droit français. 

Patrick Bruel, 52 ans, avait repris en 2009 Winamax, alors britannique, en s'alliant avec Marc Simoncini, fondateur du site de rencontres Meetic, ainsi qu'Alexandre Roos et Christophe Schaming, deux fondateurs de Caramail. Winamax a obtenu en juin 2010 un agrément de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) à l'ouverture du marché des paris et des jeux en ligne en France.

Une "zone grise"

Auparavant, une partie des sommes encaissées par Winamax avait été reversée à sa maison mère Oxley Properties, une holding dont le siège passa successivement, selon L'Express, des Iles Vierges au Grand Duché du Luxembourg. Une manière d'échapper à l'impôt français, relève l'hebdomadaire.

Ce montage a permis à Patrick Bruel et à ses associés de placer jusqu'à 1,14 million d'euros au Luxembourg pour financer l'organisation de tournois. Interrogé par l'AFP, le président de Winamax, Alexandre Roos, a dit qu'avant juin 2010 les opérateurs de jeux "travaillaient dans une zone grise" et que Winamax "opérait en Grande-Bretagne sous licence européenne". Pour autant, a ajouté Alexandre Roos, "nous payons tous nos impôts (sur le revenu et ISF) en France où nous vivons". En 2011, a-t-il précisé, Winamax a payé 30 millions d'euros d'impôts et de taxes diverses en France.

Tenue de se mettre en conformité avec la loi française à la suite de l'obtention de son agrément en France, Winamax a affiché fin 2010 une perte de 16 millions d'euros dans l'Hexagone pour un chiffre d'affaires de 39,8 millions.