François Chérèque contre une hausse du Smic immédiate...mais pour des incitations

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  380  mots
Copyright Reuters
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a indiqué ce vendredi qu'il allait proposer mardi au Premier ministre d'encourager par des aides les entreprises qui proposent "un déroulement de carrière" en augmentant progressivement les salaires.

Alors que Jean-Marc Ayrault recevra mardi les organisations syndicales pour préparer la conférence sociale de juillet, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a indiqué ce vendredi sur RMC qu'il ne plaiderait pas, lors de cette rencontre, pour une hausse du Smic. Il explique cette décision par une conjoncture économique difficile : "l'économie est à l'arrêt" et une augmentation du SMIC pèserait surtout "sur les petites entreprises".

"Au lieu d'aider les entreprises indistinctement sur les bas salaires", il a dit souhaiter qu'"on encourage par des aides les entreprises qui font un déroulement de carrière". "Par exemple, si la métallurgie décide d'augmenter progressivement toute la grille de salaires, et bien on aide particulièrement cette branche", a-t-il dit. FrançoisChérèque proposera aussi mardi au Premier ministre "qu'on regarde le problème des dépenses" des salariés. Le numéro un de la CFDT plaidera ainsi pour le blocage des loyers dans certaines zones comme l'Ile-de-France ou la mise en place d'une participation des employeurs aux transports automobiles, un "chèque transport".

Inquiet pour les toutes petites entreprises

"L'urgence, c'est de reparler du traitement social du chômage", a estimé François Chérèque, plaidant pour des emplois aidés pour les jeunes, qui ne soient pas des "voies de garage". "Dans le rendez-vous que je vais avoir mardi, je dirai au Premier ministre que le problème de l'emploi est le plus urgent à traiter", a-t-il assuré, se disant surtout inquiet "pour toutes les petites entreprises", celles "dont on ne parle pas" et où se concentre "la face non visible des difficultés".

Interrogé sur le retour annoncé à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler tôt, il a estimé que cela devrait notamment prendre en compte les périodes de service militaire, les congés maternité, les maladies dans la limite d'un an, mais pas le congé parental. Il a aussi plaidé pour une réflexion sur "une convergence du public et du privé pour le calcul des retraites" et pour le rétablissement de l'Allocation équivalent retraite, qui bénéficiait aux seniors chômeurs ayant suffisamment cotisé pour la retraite sans en avoir l'âge légal.