Près de 6 Français sur 10 estiment que l'emploi est la priorité

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  310  mots
Copyright Reuters - Premier test social pour le gouvernement Ayrault : le Premier ministre reçoit ce mardi les 5 principales organisations syndicales
Quelque 58% des Français interrogés considèrent que l'emploi doit être abordé en priorité au cours de ces premiers rencontres entre Jean-Marc Ayrault et les organisations syndicales et patronales.

Alors que le bal des syndicats va commencer à Matignon, un sondage Harris Interactive publié ce mardi par l'Humanité révèle que 58% des Français estiment que l'emploi doit être abordé en priorité lors de ces rencontres entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et les organisations syndicales et patronales. L'emploi est forcément en haut de l'agenda, alors que se précisent les craintes de plans sociaux dans les Télécoms, la grande distribution, la sous-traitance automobile. Air France se dit en sureffectif.

Interrogés sur les trois points prioritaires devant être évoqués lors de ces premières rencontres les Français ont placés l'emploi en tête, loin devant le pouvoir d'achat (41%) et la compétitivité des entreprises françaises (36%). Viennent ensuite: les retraites (33%), la croissance (27%), les conditions de travail (24%) et le SMIC (18%). Pour 92 % des sondés ces premières consultations officielles du Premier ministre avec ces organisations sur les grands chantiers sociaux, avant une "grande conférence sociale" en juillet sont une bonne chose (une très bonne chose pour 48%, bonne pour 44%).

D'ores et déjà la première mesure annoncée -un décret permettant le départ à la retraite à 60 ans des salariés ayant commencé à travailler tôt- a suscité un tollé à droite et au Medef. Laurence Parisot a prévenu des dangers d'une telle mesure pour les régimes de retraite complémentaires du privé. La CGPME a proposé, pour financer la mesure, d'augmenter le taux de CSG des retraités pour l'aligner sur celui des salariés. Les syndicats en revanche veulent négocier pour que son périmètre soit élargi aux périodes de chômage et de maladie.

Le sondage a été réalisé en ligne du 24 au 26 mai auprès d'un échantillon de 924 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.