L'ancien patron d'Air France KLM, Pierre-Henri Gourgeon, pourrait bien garder sa prime de non-concurrence d'un montant de 400.000 euros. Et ce malgré le vote de l' assemblée générale de la compagnie qui s'est tenue ce jeudi. L'opposition de l'État qui doit voter à l'assemblée des actionnaires ce 31 mai n'y changera rien. Cette clause serait en effet conforme à la législation, les actionnaires n'auraient donc aucun recours pour s'y opposer. A moins que Pierre-Henri Gorgeon décide d'y renoncer lui-même sous la pression
A l'instar de celle de l'ex-dg d'Air France, les rémunérations élevées des grands patrons donnent du grain à moudre aux observateurs. Outre les syndicats, des ministres eux-mêmes se sont parfois impliqués... jusqu'à pousser certains à renoncer. En voici dix exemples dans notre diaporama
Plus de parachute doré pour le PDG de Safran
Symbolique, le cas de Pierre-Henri Gourgeon inspire à Bercy des "mesures conservatoires nécessaires" que le gouvernement serait prêt à prendre en attendant la loi limitant les écarts de salaire au sein des entreprises publiques. Ainsi, premier à en faire les frais, Jean-Paul Herteman, le PDG de Safran, s'est vu refuser parachute doré et retraite chapeau. Deux résolutions soumises à l'assemblée générale et visant à lui octroyer ces indemnités ont été rejetées l'une et l'autre avec près de 55% des voix. Elles avaient pourtant été adoptées à l'unanimité le 21 avril 2011 par les 15 membres du Conseil d'administration, dont quatre représentants de l'Etat. Mais, lors de l'assemblée générale ce jeudi, l'Etat a profité des 30% de parts qu'il détient dans Safran pour voter contre ces résolutions, "sur instruction du ministre".
Notre diaporama des dix patrons qui ont payé cher leurs trop jolis cadeaux