Primes, parachutes...Ces grands patrons qui ont payé cher leurs trop beaux cadeaux

Par latribune.fr  |   |  289  mots
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Daniel Bernard, Daniel Bouton, Jean-Marie Messier... Avant Pierre-Henri Gourgeon, l'ex-dg d'Air France dont on conteste aujourd'hui la prime de 400 000 euros, d'autres patrons ayant bénéficié de parachutes dorés, retraites chapeaux ou stock options extravagants ont défrayé la chronique. Outre les syndicats, des ministres eux-mêmes se sont parfois impliqués... jusqu'à pousser certains à renoncer à leur pactole. Retour dans notre diaporama sur ces patrons dont les départs précipités ont fait les gros titres.

L'ancien patron d'Air France KLM, Pierre-Henri Gourgeon, pourrait bien garder sa prime de non-concurrence d'un montant de 400.000 euros. Et ce malgré le vote de l' assemblée générale de la compagnie qui s'est tenue ce jeudi. L'opposition de l'État qui doit voter à l'assemblée des actionnaires ce 31 mai n'y changera rien. Cette clause serait en effet conforme à la législation, les actionnaires n'auraient donc aucun recours pour s'y opposer. A moins que Pierre-Henri Gorgeon décide d'y renoncer lui-même sous la pression

A l'instar de celle de l'ex-dg d'Air France, les rémunérations élevées des grands patrons donnent du grain à moudre aux observateurs. Outre les syndicats, des ministres eux-mêmes se sont parfois impliqués... jusqu'à pousser certains à renoncer. En voici dix exemples dans notre diaporama

Plus de parachute doré pour le PDG de Safran

Symbolique, le cas de Pierre-Henri Gourgeon inspire à Bercy des "mesures conservatoires nécessaires" que le gouvernement serait prêt à prendre en attendant la loi limitant les écarts de salaire au sein des entreprises publiques. Ainsi, premier à en faire les frais, Jean-Paul Herteman, le PDG de Safran, s'est vu refuser parachute doré et retraite chapeau. Deux résolutions soumises à l'assemblée générale et visant à lui octroyer ces indemnités ont été rejetées l'une et l'autre avec près de  55% des voix. Elles avaient pourtant été adoptées à l'unanimité le 21 avril 2011 par les 15 membres du Conseil d'administration, dont quatre représentants de l'Etat. Mais, lors de l'assemblée générale ce jeudi, l'Etat a profité des 30% de parts qu'il détient dans Safran pour voter contre ces résolutions, "sur instruction du ministre".
 

Notre diaporama des dix patrons qui ont payé cher leurs trop jolis cadeaux