L'Etat capable de "limiter les plans sociaux" ? Un Français sur deux y croit

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  360  mots
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53% des Français estiment que l'Etat a des moyens pour limiter les conséquences des plans sociaux annoncés et 13% croient que le gouvernement peut les empêcher, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi. D'après la CGT, 45.000 emplois seraient menacés par cette vague de suppressions de postes et de licenciements, un chiffre jugé réaliste par le ministre du travail Michel Sapin.

Une majorité de Français pense que l'Etat "peut limiter les plans sociaux" en France", mais un tiers se dit pessimiste sur la marge de manoeuvre du gouvernement, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi. 53% des personnes interrogées estiment que l'Etat a des moyens pour limiter la vague de plans sociaux annoncés et 13% croient que le gouvernement "peut les empêcher". En revanche, un tiers de l'échantillon (34%), beaucoup plus pessimiste, estime que l'Etat "ne peut pas faire grand chose".

Les "mélenchonistes" et les "hollandais" plus convaincus que les "sarkozystes"

Les électeurs de la gauche et du Front national à la présidentielle sont ceux qui font le plus confiance à l'Etat pour empêcher ou limiter les licenciements économiques massifs. 73% des sympathisants qui ont voté Jean-Luc Mélenchon au 1er tour affirment que le gouvernement peut les limiter contre 70% pour Hollande, 48% pour Marine Le Pen et 28% pour Nicolas Sarkozy. Ceux qui ont voté pour le président sortant au second tour sont une majorité (57%) à penser que l'Etat ne peut pas faire grand chose, contre 13% chez les électeurs de Hollande.

36% des sondés craignent l'impact de la hausse du Smic sur la compétitivité des PME

Ce sondage intervient alors que les syndicats craignent une vague de plans sociaux. La CGT a dévoilé la semaine dernière une "liste noire" selon laquelle 45.000 emplois seraient menacés, un chiffre jugé "réaliste" par le ministre du Travail Michel Sapin. Dans un second volet, le sondage évoque un coup de pouce au Smic, un des sujets à l'agenda de la conférence sociale prévue mi-juillet. 63% des personnes interrogées jugent que ce serait "une bonne chose car elle améliorait la situation des salariés" (75% chez les CSP-). Au contraire, 36% craignent qu'elle ne nuise "à la compétitivité des petites et moyennes entreprises", 49% chez les "CSP +", terme utilisé par les instituts de sondage pour désigner  les individus disposant d'un niveau de revenus supérieur à la moyenne.

L'étude réalisée les 30 et 31 mai sur internet auprès d'un échantillon de 1.001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.