Le syndicalisme français reprend (un peu) de couleur

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  376  mots
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La CFDT affiche une progression de ses effectifs de 12.000 en 2011. La centrale revendique 863.674 adhérents. Pour sa part, la CGT progresserait de 1,87%, soit 681.930 cotisants

Certes, globalement, avec 5 à 7% de salariés syndiqués, le taux de syndicalisme en France reste l'un des plus faibles d'Europe occidentale. Les causes en sont connues : trop grand émiettement des organisations - pas moins de 5 organisations dites, pour l'instant encore, représentatives : CFDT, CFTC, CGT, CFE-CGC et FO - auxquelles on peut ajouter Sud, la FSU, l'Unsa ; aucun droit lié à l'adhésion, à la différence de certains pays, la Belgique par exemple, où une carte syndicale permet une meilleure protection sociale... Il n'empêche, bonne nouvelle pour la CGT et la CFDT, ces deux organisations ont enregistré une progression de leur nombre d'adhérents.

Les effectif de la CGT en hausse de 1,87% sur un an

Ainsi, la CGT vient de clore son exercice 2010. Cette année là, elle comptabilisait 681.930 syndiqués, soit une progression de 1,87 % par rapport à 2009 (70% des fédérations et 72% des unions départementales sont en progression). Sur quatre ans, cela représente une progression de 7,2% en 4 ans. Pour 2011, exercice non clos, la CGT se félicite de constater que "déjà les versements effectués par le syndicats sont supérieurs"...


12.000 adhérents de plus à la CFDT en 2011

Même constat du coté de la CFDT. Au 31 décembre 2011, l'organisation de François Chérèque revendiquait 863.674 adhérents, soit 12.000 de plus que un an plus tôt (1,42%). Depuis 2008, la progression serait d'environ 60.000. La centrale n'est cependant pas encore revenue à son niveau de 2002-2003 (890.000) , juste avant de connaître une important vague de de départs  en raison du soutien de la confédération à la réforme des retraites de François Fillon.
A noter qu'il est difficile de comparer le nombre d'adhérents à la CFDT et la CGT car les deux organisations utilisent un système de comptage basé sur des paramètres différents.

En revanche, la progression des effectifs des deux principales organisations syndicales françaises tient peut-être à des facteurs communs : elles seront, à terme, les deux principales bénéficiaires de la réforme de la représentativité syndicale de 2008, ce qui peut provoquer chez les salariés un effet d'entraînement. ; peut-être aussi ont-elles su fédérer et attirer durant le précédent quinquennat une part des opposants aux réformes de Nicolas Sarkozy...