La gauche parlementaire vire en tête, la droite fait mieux que résister

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  429  mots
AFP
A l'issue du premier tour des législatives, la gauche et la droite se retrouvent au coude à coude. Le PS réalise un score de 29,35% et l'UMP est à 27,12%. Les Verts totalisent 5,46% et le Front de Gauche fait 6,91%, soit un bloc à plus de 46% pour la "gauche parlementaire". De son côté, le FN obtient 13,6% des suffrages. Le PS et ses alliés totaliseraient ainsi entre 288 et 325 sièges et l'UMP entre 224 et 261. La participation a été très médiocre dimanche, avec un taux de 57,23% selon le ministère de l'Intérieur, plus de trois points inférieur à celui des législatives de 2007.

Les résultats définitifs du premier tour des élections législatives donnent la droite (UMP, Radicaux Valoisiens et Nouveau Centre) à près de 35% comme le PS et ses alliés des divers gauche et des Radicaux de gauche. Le FN est à 13,6%, le Front de gauche, à 6,91%, les Verts recueillent 5,46% des suffrages et le Modem de François Bayrou sombre à 1,76%. Ainsi, si l'on aditionne les résultats réalisés par le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), ce bloc vire en tête avec un score d'environ 46%. Vingt-deux députés socialistes dont le premier ministre Jean-Marc Ayrault sont élus dès le premier tour contre neuf du côté de l'UMP.

Mais pas de quoi pavoiser pour la majorité présidentielle qui a souffert d'une grande démobilisation de ses électeurs. La participation a ainsi été très médiocre dimanche, avec un taux de 57,23% selon le ministère de l'Intérieur, plus de trois points inférieur à celui des législatives de 2007.  La droite parlementaire fait donc mieux que résister, se retrouvant à  moins d'une encablure de la gauche. Cependant, l'UMP risque d'avoir un un handicap pour le second tour, elle ne dispose pas de réelles réserves de voix, à la différence du PS et de ses alliés qui vont pouvoir compter sur les electeurs du Front de Gauche. Quant au Front National, pour un scrutin moins "facile" pour lui que celui de la présidentielle, il réalise un très bon score et confirme son implantation durable.

Le nombre des triangulaires devrait être limité

Le problèmes pous ses candidats va être de pouvoir légalement se maintenir pour le second tour. Pour y parvenir, il faut en effet avoir obtenu au moins 12,5% des suffrages des électeurs inscrits, soit, environ 21% des suffrages exprimés, selon les instituts de sondage qui ont mesuré une moindre participation qu'en 2007. Ce seuil de 21% va être difficile à atteindre  pour de nombreux candidats du FN. A la plus grande joie de l'UMP qui craignait  par dessus tout un nombre de triangulaires (PS, UMP, FN) important. Finalement, celles-ci pourraient être inférieures à la centaine.

Pas forcément de majorité absolue pour le PS

Ces chiffres, s'ils se confirment, pourraient empêcher le PS d'avoir une majorité absolue (289 sièges)  à lui tout seul, ce qui n'était pas le scénario le plus plausible. Selon TNS Sofres, le PS obtiendrait entre 275 et 315 sièges, EE-LV entre 12 et 16, le Front de Gauche entre 13 et 18, le Modem de zéro à trois, l'UMP entre 230 et 270 et le FN entre zéro et trois.