Pour François Hollande, l'état de grâce ce n'est pas maintenant

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  313  mots
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Un sondage LH2 pour Le Nouvel Observateur montre que 46% des Français sont sceptiques quant à la capacité de François Hollande à tenir ses engagements. Une majorité se montre certaine que les réformes de l'éducation et de la fiscalité seront menées à terme... Ce qui est beaucoup moins vrai pour la réduction de la dette.

Cela se confirme. La morosité économique ambiante ne permet pas à François Hollande et son gouvernement de bénéficier du traditionnel état de grâce qui survient normalement après chaque élection. Selon un sondage LH2 pour le Nouvel Observateur, réalisé les 12 et 13 juillet auprès d'un échantillon représentatif de 996 personnes, 46% des sondés expriment leur scepticisme quant à la capacité de François Hollande à tenir ses engagements. Selon les dossiers, les interrogations sont plus ou moins marquées.

Les Français font confiance au président pour mener la réforme fiscale

Ainsi, 67% des Français pensent que les promesses présidentielles sur l'éducation seront respectées (création de postes supplémentaires, refonte du temps scolaires, formation des maîtres, etc). Une majorité (55%) lui fait également confiance concernant la réforme fiscale (suppression des niches, réforme de l'Impôt sur les sociétés et de l'impôt sur le revenu, etc.). En revanche, une minorité seulement (38%) juge le nouveau président capable de tenir ses promesses en matière de réduction de la dette publique. Idem pour l'emploi. Ils ne sont que 37% à tabler sur une embellie. Il faut reconnaître que le contexte économique particulièrement difficile ne pousse pas à l'optimisme... Surtout quand un nouveau plan social est annoncé quasiment chaque jour.

Autre élément intéressant du sondage LH2, il permet de voir l'attitude des différentes catégories socioprofessionnelles à l'égard de la politique menée par François Hollande. Le président semble avoir la confiance des plus jeunes (57% des 18-24 ans), des diplômés (55% des Français ayant au moins un Bac+3), des cadres (55%) et des ouvriers (53%). Ce qui est nettement moins le cas pour les indépendants et les agriculteurs... Ce qui signifie que les promesses du présidents rencontrent encore un certain écho auprès de son électorat.