Le gouvernement devrait reculer sur la réduction des allègements de charge

Par latribune.fr  |   |  304  mots
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Selon les Echos, la suppression des allègements de charges patronales pour les revenus compris entre 1,5 et 1,6 SMIC sera abandonnée. Le risque sur l'emploi serait trop grand.

Le gouvernement devrait faire marche arrière sur son projet de « coup de rabot » sur les allègements de charges patronales. Le projet initial du gouvernement prévoyait de limiter ces réductions aux salaires compris entre le SMIC et 1,5 fois le SMIC. Actuellement, ces allègements sont possibles jusqu?à 1,6 SMIC. Selon Les Echos, L?équipe de Jean-Marc Ayrault ne devrait finalement pas toucher à cette mesure, de crainte de voir s?aggraver encore la situation de l?emploi dans les PME.

40.000 emplois menacés ?

Il est vrai que l?inspection des Finances avait estimé que la mesure risquait de conduire à la destruction de 40.000 emplois, principalement dans l?industrie. Voilà qui aurait fait mauvais effet sur un gouvernement qui a fait de la « réindustrialisation » de la France une de ses priorités. Par ailleurs, la situation de l?économie est si fragile, qu?un nouveau coup dur sur le plan de l?emploi menace de réduire encore le risque sur la croissance.


2,3 milliards d?euros perdus

Le gouvernement espérait pourtant de cette mesure un gain net sur le budget de 2,3 milliards d?euros, ce qui est loin d?être négligeable. Ce coup de rabot devait notamment aider à financer les contrats de génération, les aides à l?industrie et la baisse de l?impôt sur les sociétés. Selon le quotidien économique, elle devra « être compensée par une autre » mesure. Qui reste à définir.

Gageure

Ce recul illustre parfaitement l?équation très difficile que va devoir rapidement résoudre Jean-Marc Ayrault : maintenir ses objectifs de réduction du déficit ? encore renforcés par le vote attendu du pacte budgétaire européen ? sans pénaliser la croissance ni l?emploi. Une gageure qui devra sans doute conduire le gouvernement à revenir sur plus d?une promesse électorale.