L'année universitaire coûtera 3,7% de plus aux étudiants selon l'Unef

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  271  mots
Aubrey Wade/PANOS-REA
En 2012-2013, le coût de la vie étudiante va augmenté de 3,7%, soit presque le double de l'inflation, indique une enquête de l'Unef, premier syndicat étudiant. En cause notamment: la hausse de loyers à Paris et en région, la progression des prix de l'alimentation et des vêtements. Près de trois étudiants sur quatre déclarent travailler pour financer leurs études, contre un sur deux il y a six ans.

Le coût de la vie étudiante grimpe de 3,7 % pour l'année universitaire 2012-2013, soit presque le double de l'inflation, selon une enquête de l'Unef, premier syndicat étudiant, qui relève une "paupérisation" des étudiants.

Parmi les principales causes, la hausse des loyers de 10,8% à Paris et de 2,3% en région, la progression de 3,2% de l'alimentation et la hausse de 4% du prix des vêtements qui s'ajoutent à l'augmentation de 2% des frais obligatoires (frais d'inscription, cotisation à la Sécurité sociale, prix du ticket restaurant universitaire), détaille l'Unef. Or 80% des étudiants ne bénéficient pas d'une bourse, tandis que la crise affecte la majorité de leurs familles, qui ne sont pas en mesure des les aider, souligne l'Unef.

Forte hausse du salariat étudiant

En conséquence, "le salariat étudiant est devenu la première source de financement des études", déplore le syndicat. Près des trois quarts des étudiants (73%) déclarent exercer une activité salariée (48% il y a six ans), relève l'Unef, faisant le lien avec "le taux anormalement élevé d'échec universitaire". Un étudiant salarié risque davantage d'échouer aux examens que s'il pouvait se consacrer totalement à ses études, fait-il valoir.

L'allocation autonomie réclamée

L'Unef réclame donc la mise en oeuvre "au plus vite" de l'allocation autonomie, promesse de campagne du président de la République, afin d'"endiguer la paupérisation des étudiants". Il demande aussi un doublement du budget des bourses, qui pourrait être financé par le redéploiement de la demi-part fiscale accordée aux familles qui ont un étudiant à charge. Le gouvernement a revalorisé de 2,1% les bourses existantes.