Pigeons : Twitter a eu la peau des technos de Bercy

Par Eric Walther  |   |  296  mots
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Pierre Moscovici, le ministre de l' Economie et Fleur Pellerin, la ministre de l'Economie numérique, vont recevoir aujourd'hui des jeunes entrepreneurs. Au menu : la modification du projet de taxation des plus values de cession sur les plus-values mobilières.

C'est une première. Twitter, et dans une moindre mesure Facebook, ont eu la peau d'une disposition budgétaire en moins d'une semaine. Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, a confirmé ce jeudi matin sur France Inter, qu'il recevrait aujourd'hui, en compagnie de Fleur Pellerin, la ministre de l'economie numérique et des PME, des jeunes entrepreneurs pour discuter de cette fameuse taxation sur les plus values de cessions . En clair, comme cette information circulait déjà circulait depuis hier... et ce matin sur les réseaux sociaux, le projet est enterré. On ne connaît pas encore les détails des amendements mais des hypothèses sont déjà avancées. L'un des aménagements permettrait d'éviter que tous les entrepreneurs soient taxés au même taux et que la durée de détention de l'entreprise cédée soit prise en compte. L'autre solution évoquée : des abattements fiscaux. Pour l'instant un abattement proportionnel et progressif est prévu selon la durée de détention et ce, à partir de 2013. Des abattements anticipés pourraient être mis en place.
Ce mouvement des Pigeons, déclenché par une tribune publiée sur le site de la Tribune, qui a d'ailleurs été dépassé par son succès,  parce qu'il était par nature pas structuré et beaucoup plus divers dans ses motivations que l'on voulait bien le croire, restera donc dans l'histoire de la contestation comme un symbole du contre pouvoir virtuel que peut générer Internet (il avait d'ailleurs annulé la manifestation bien réelle elle dans les rues de Paris un temps envisagé pour ce week end). On peut s'en réjouir ou le regretter mais c'est une étape dans l'évolution du débat démocratique qui fera date.