Pour Louis Gallois, la compétitivité ne se résume pas au coût du travail

Par latribune.fr avec AFP  |   |  302  mots
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Lors d'un entretien avec Jean-Marc Ayrault, Louis Gallois a distillé ses pistes pour doper la compétitivité de l'industrie française. En attendant le prochain rapport que l'ex-président d'EADS doit remettre au gouvernement sur le sujet, début novembre.

Pour des réponses "sur le fond", Louis Gallois reste secret. L'ex-président d'EADS s'est entretenu lundi avec Jean-Marc Ayrault, pour évoquer la compétitivité de l'industrie française. Et ce, alors qu'il doit remettre au gouvernement un rapport très attendu sur le sujet, le 5 novembre prochain. "Je ne peux pas être très bavard sur ce point", a-t-il lâché. Toutefois, alors que les rumeurs enflent sur les modalités de ce "choc de compétitivité" -sur lequel Matignon compte pour relancer la croissance-, Louis Gallois a tout de même assuré que ses préconisations ne concerneraient pas uniquement le coût du travail. "Bien sûr que non!", a souligné ce fin connaisseur de l'industrie française, qui a également été PDG de la SNCF. 

A l'en croire, les "pistes" demeurent "très variables", puisqu'"il y a à la fois des aspects financiers, des aspects de structure, d'organisation, les filières, comment faire grossir entreprises de taille moyenne..." Puis d'égrener "la qualité, l'innovation, le service, l'identification des marques [...]".

De nombreux "aspects" pris en compte

Selon lui, d'autres "aspects" rentrent en compte, comme "les aspects financiers, d'organisation de l'industrie, les services autour de l'industrie, la situation des services publics, les politiques européennes [...]" En résumé, Louis Gallois maintient un certain flou sur son diagnostic, arguant que "la compétitivité, c'est très complexe, ça touche tous les aspects de l'économie française".

Pourtant, avant même la présentation de son rapport, de premières orientations ont été dévoilées par Le Monde et en partie confirmées par l'Elysée. Pour baisser le coût du travail, une part des cotisations patronales serait transférée vers la CSG, avec un étalement sur plusieurs années afin d'en limiter l'impact sur les ménages.