Laurence Parisot en appelle à "un véritable sursaut"

Par latribune.fr avec AFP  |   |  302  mots
Copyright Reuters
La présidente du Medef s'est prononcé en faveur d'un "choc de compétitivité" dans un entretien au Figaro. Et ce, alors que "certains patrons sont en état de quasi-panique", a-t-elle estimé.

Elle tire la sonnette d'alarme. Dans un entretien au Figaro dimanche, Laurence Parisot a vivement interpellé le gouvernement. La patronne des patrons en appelle à un "véritable sursaut" économique pour doper la compétitivité de l'Hexagone. "La déception des patrons sera immense si un homme tel que Louis Gallois (...) ne montre pas comment créer un véritable sursaut, ce que l'on appelle un choc de compétitivité", déclare Laurence Parisot,

Alors que Louis Gallois, l'ancien président d'EADS, doit remettre le 5 novembre au gouvernement un rapport très attendu sur la compétitivité, elle estime que "ce choc doit être court et se produire sur deux ans, trois ans maximum". Quant à son ampleur, Laurence Parisot juge qu'il faudrait que ce choc soit d'une ampleur de 30 milliards d'euros, via d'un côté une baisse des charges patronales et salariales et de l'autre une légère augmentation de la CSG et de la TVA hors produits de première nécessité.

Un avis d'ouragan

A ses yeux, le climat économique s'est largement dégradé les mois derniers. La présidente du Medef use de mots particulièrement durs pour décrire la situation : "Nous sommes passés d'un avis de tempête à un avis d'ouragan", lâche-t-elle, ajoutant que "certains patrons sont en état de quasi-panique." Ou encore : "Aucun secteur d'activité n'affiche de prévisions autres que pessimistes jusqu'à la fin de l'année."

Enfin, Laurence Parisot a rappelé que le Medef demande le retrait du nouveau dispositif de taxation des plus-values prévu par le gouvernement. "Nous ne serons pas les complices d'une erreur économique fondamentale et désastreuse", fusille-t-elle. De son côté, Bercy a promis des aménagements importants à son projet face à la fronde des créateurs d'entreprises et de start-up, les autoproclamés "pigeons" ou "geonpi".