Pour Fleur Pellerin, il n'y a pas d'exode fiscal

Par latribune.fr avec AFP  |   |  299  mots
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Pour la ministre déléguée chargée des PME, de l'innovation et de l'Economie numérique, le gouvernement est "bien conscient que pour garantir le consentement à l'impôt, les taux de prélèvements ne doivent pas être déraisonnables", dit-elle dans un entretien aux Echos.

Pas question pour elle de se montrer pessimiste. Dans un entretien aux Echos ce mardi, Fleur Pellerin assure qu'il n'a pas d'exode fiscal des entrepreneurs français après la décision du gouvernement de taxer les revenus du capital comme ceux du travail. Et ce, alors que le débat sur le projet de budget pour 2013 doit s'ouvrir mardi à l'Assemblée nationale.
 

Cependant, Mme Pellerin se dit consciente que "pour garantir le consentement à l'impôt, les taux de prélèvements ne doivent pas être déraisonnables, sinon on induit des comportements contre-productifs pour les recettes fiscales". En résumé, "toute la difficulté est de trouver le bon équilibre", a-t-elle estimé.
 

"Un peu gênée" par les "Pigeons"
 

Pour mémoire, Laurence Parisot, s'était montrée très critique sur le projet de budget pour 2013, évoquant "une situation extraordinairement grave". Selon la présidente du Medef, il y a un "risque de départ massif des investisseurs et des chefs d'entreprise" vers des cieux fiscalement plus cléments. En général, la Belgique, la Suisse ou le Royaume-Uni.


Par ailleurs, Fleur Pellerin critique également le mouvement des "Pigeons", des entrepreneurs emmenés par les start-up qui se sont mobilisés contre une hausse de la taxation des plus-values sur les cessions d'entreprises. Le gouvernement avait finalement reculé début octobre et annoncé qu'il maintiendrait le taux actuel de 19%. "Je suis un peu gênée par ce mouvement, même s'il véhicule des inquiétudes légitimes, car il a contribué à donner une image négative des entrepreneurs, qui apparaissent essentiellement préoccupés par leurs gains", juge la ministre.
"Pour moi, l'entrepreneuriat, c'est tout de même plus que cela. C'est le risque utile, c'est l'emploi, c'est la création de valeur", poursuit-elle.