Gallois proposera à Hollande un choc de compétitivité de 30 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  497  mots
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Le commissaire à l'investissement préconiserait 20 milliards de baisse de cotisations patronales et dix autres de réduction de cotisations salariales dans son rapport qu'il rendra le 5 novembre selon le site du Figaro.

Trente milliards d?euros. C?est le montant de la baisse de cotisations sociales proposé par le commissaire à l'investissement Louis Gallois dans son rapport sur la compétitivité qu?il présentera le 5 novembre, a dévoilé vendredi le site internet du Figaro. A cela l?ancien président d?EADS préconise une réduction des dépenses publiques et d?augmenter la CSG et la TVA.
Louis Gallois "fera la proposition d'un choc de compétitivité sur deux ou trois ans de 30 milliards", a indiqué notre confrère. Vingt milliards seraient dégagés par une baisse des cotisations patronales, les 10 autres par une réduction des cotisations salariales. Les réductions de cotisations concerneraient les salaires jusqu'à 3,5 fois le Smic.

Baisse des dépenses publiques
Pour financer ces réductions, Louis Gallois proposerait de réduire massivement les dépenses publiques au delà des 10 milliards déjà prévus dans le projet de loi finance actuellement débattu au Parlement. Il préconiserait également une hausse modérée de la CSG et de la TVA, pour "pouvoir être supportée par les ménages". Le rapport proposerait également "une nouvelle fiscalité écologique sur le diesel".
Reste à avoir le soutien des syndicats. Pour l?obtenir Louis Gallois proposerait "que les représentants des salariés aient une voix délibérative dans les conseils d'administration des entreprises". Il suggèrerait aussi "une méga-négociation » associant les questions de « compétitivité coût » et « hors coût » de son rapport, avec la réforme du marché du travail que les partenaires sociaux discutent depuis début octobre".

Un rapport pour rien?  
Que va t-il sortir de ce rapport ? Pas grand chose comme tant d?autres ? Vendredi François Hollande a déjà prévenu. " C'est un rapport qui engage son auteur, qui n'engage pas le gouvernement, pas le président de la République".
Vendredi, le gouvernement a écarté l'hypothèse d'un "choc de compétitivité" via une baisse du coût du travail compensée par une hausse des impôts tels que la CSG ou la TVA, alors que plusieurs grands patrons et certains économistes demandaient une telle mesure.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault doit recevoir lundi "plusieurs ministres à l'occasion d'une réunion de travail sur la compétitivité". Dans la foulée Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, s'exprimera devant la presse". Pour Jean-Marc Ayrault, pas question de parler d?un choc de compétitivité. Il récuse le terme et préfère les mots de "stratégie, plan d'ensemble". "Je pense que c'est un programme qui pourra se dérouler sur deux ou trois ans", a-t-il déclaré mardi sur Europe 1.

Les PME satisfaites
Du côté des petites entreprises, l?article donnait satisfaction. "Si l'information devait être confirmée, nous sommes tout à fait favorables à une baisse importante du coût du travail", a indiqué vendredi soir la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME).