Les Français s'inquiètent pour leur niveau de vie futur

Par Fabien Piliu  |   |  287  mots
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L'indice synthétique de l'Insee mesurant la confiance des ménages a continué sa chute en octobre. Il recule depuis mai. La consommation des ménages pourrait reculer plus fortement que prévu cette année. Ces statistiques expliquent la prudence du gouvernement sur les questions fiscales.

En recul depuis mai, l'indice synthétique de l'Insee mesurant la confiance des ménages a cédé un point en octobre pour atteindre 84 points.

L'une des principales inquiétudes des Français interrogé est leur niveau de vie futur : le solde correspondant perd 3 points par rapport à septembre, soit au total une baisse de 28 points depuis juin. « A -59, il rejoint ainsi son minimum historique de novembre 2011 », constate l'Institut. Il faut remonter à mai 2007 pour observer cette composante en territoire positif (+3 points).

La consommation reculera cette année

Dans ce contexte, la consommation des ménages, déjà peu soutenue, risque bien de s'amoindrir au cours des prochains mois et laisser présager un recul plus important de la consommation en 2012. Dans sa dernière note de conjoncture, l'Institut anticipait une baisse de 0,1% de la consommation des ménages cette année, affectée par le niveau élevé du chômage, une inflation proche de 2% et le repli du pouvoir d'achat.... Elle avait progressé de 1,4% en 2010 avant de s'effondrer en 2011 (+0,2%).

Depuis le début de la décennie 2000 et jusqu'en 2011, la consommation des ménages représentait le principal moteur de la croissance tricolore. Cette année, le commerce extérieur prendra timidement le relais.

Des statistiques qui justifient la prudence du gouvernement

Dans ce contexte, on comprend mieux les hésitations de l'exécutif à relever la TVA et la CSG pour rééquilibrer les finances publiques et tenter de restaurer par des transferts de cotisations la compétitivité des entreprises. En attendant la présentation officielle de son rapport sur la compétitivité, le 5 novembre, une augmentation de ces deux impôts feraient partie des propositions formulées par Louis Gallois, l'actuel commisasire général à l'investissement.