Le crowdfunding, cette épargne participative à destination de tous les budgets est décidément très fertile et favorise les initiatives en tout genre. Partant du principe selon lequel les petits ruisseaux font les grandes rivières, le crowdfunding met en commun une multitude d'épargnants prêts à financer un projet, mais à leur échelle et le plus souvent pour des causes qui leur sont chères, quitte à en reti-rer un faible profit.

Consommateurs « payés » selon leurs achats

Le projet de « Ma microépargne » est totalement dans cet esprit. Il s'articule autour d'un site Internet (www.ma-micro-epargne.com) sur lequel les personnes intéressées doivent s'inscrire. Elles peuvent dès lors faire des achats en ligne sur toute une série de sites marchands parte-naires (Carrefour, Fnac, Jules, Orange, etc.).En échange, en tant que membres de « Ma microépargne », ces consommateurs reçoivent une rémunération qui peut varier entre 1% et 40% du montant des achats suivant les marques et les produits. Une ristourne qui porte le doux nom de « cash back ». À partir de là et après un délai choisi par le membre, les sommes obtenues peuvent soit être récupérées en « cash », soit être apportées à un projet régional d'entreprise, via une société de capital-risque partenaire dénommée Pan Cap.
« Ce projet a été soumis à l'approbation de l'Autorité des marchés financiers (AMF) qui a d'ail-leurs souhaité que nous puissions offrir une solution en cash aux membres », indique Rachel Da-viet, présidente de Pan Expan-sion, la société exploitante du site. La société de capital-risque, pour sa part, est sous la vigilance de l'organe de tutelle des établissements financiers, l'ACP.« Créée en 1998, Pan Expansion, entreprise basée à Aix-les-Bains en Savoie, travaille au développe-ment et à la mise en ?uvre d'outils permettant d'impliquer le citoyen dans le système économique et dans une logique de progrès sociétal. Le but est de générer ou de relancer une croissance saine et durable, profitable à tous », souligne la dirigeante.

Une voie d'avenir pour financer les TPE-PME?

Et de fait, l'investissement dans ces projets régionaux est bien évidemment susceptible de dégager des rendements profitables à leurs actionnaires. Une idée astucieuse pour favoriser le financement des PME sans se ruiner.
L'idée fera-t-elle tache d'huile? Ce serait effectivement un sacré pied de nez à l'histoire de ces dernières années, si les petites et moyennes entreprises en mal de fonds propres réussissaient à se passer des banques pour mettre en ?uvre leur stratégie de développement, tout en permettant au plus grand nombre de se constituer une épargne de qualité!