François Hollande promet de tirer "toutes les conclusions" du rapport Gallois

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Copyright Reuters
Le chef de l'Etat a promis ce lundi que l'exécutif formulera des "conclusions" à partir du rapport Gallois sur la compétitivité. Il a ajouté que "tout sera fait pour l'emploi" et s'en est pris à la "concurrence déloyale" que pratiqueraient ses partenaires asiatiques grâce des monnaies "qui ne sont pas convertibles".

En pleine visite au Laos, François Hollande s'est exprimé sur le rapport Gallois qui doit être officiellement remis dans la matinée au gouvernement. "Un rapport a été demandé à M. Gallois. [Mardi], le Premier ministre en tirera toutes les conclusions et tout sera fait pour l'emploi", a affirmé François Hollande. Ces conclusions, en l'occurence, risquent de faire passer à la trappe un certain nombre de recommendations. En effet, mi-octobre, le président de la République avait pris ses distances avec le rapport du commissaire à l'Investissement. Ce rapport "n'engage que son auteur", avait-il prévenu.

Ce lundi, François Hollande a surtout mis l'accent sur l'emploi arguant que "derrière la compétitivité il y a l'emploi c'est-à-dire l'avenir. Il ne s'agit pas simplement de réfléchir à telle ou telle mesure, il s'agit d'une politique d'ensemble cohérente". Des propos qui interviennent alors que la France a dépassé depuis le mois d'août le seuil symbolique des 3 millions de chômeurs.

27 milliards de déficit commercial avec la Chine, un montant jugé "innaccepable"

En marge du sommet Europe-Asie qui se déroule à Vientiane, François Hollande a par ailleurs appelé implicitement ses partenaires asiatiques à réévaluer leur monnaie. "Oui bien sûr que nous devons être compétitifs mais encore faut-il que l'échange soit juste, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale", a-t-il lancé. Pour lui, "une partie des pays d'Asie notamment la Chine, ont des monnaies qui ne sont pas convertibles".  "La France doit faire des efforts de compétitivité et en même temps l'Asie doit comprendre que nous devons rééquilibrer nos échanges commerciaux", a-t-il également affirmé. Pour le président Français, les 27 milliards d'euros de déficit commercial entre la France et la Chine sont "inacceptable". Plus largement, il a plaidé pour une réforme du système monétaire international.