Moscovici confirme que le dispositif remplaçant la taxe à 75% sera temporaire

Par latribune.fr  |   |  313  mots
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Copyright Reuters
Le ministre de l'Economie a expliqué jeudi que le cadre de cette nouvelle contribution sera présenté "d'ici quelques semaines". Il a également insisté sur l'encourgament à investir pour contrer l'augmentation du chômage.

"À situation exceptionnelle, effort exceptionnel." Telle est la philosophie défendue par le gouvernement à propos du dispositif qui remplacera la taxe à 75% des plus hauts revenus, comme l'a expliqué le ministre de l'Economie Pierre Moscovici dans une interview au Figaro. Il s'agit donc d'une mesure annoncée comme temporaire, comme M. Moscovici l'avait déjà considéré lundi. Des divergences étaient apparues à ce propos avec le ministre du budget Jérôme Cahuzac, qui présentait la mesure comme possiblement "pérenne" dimanche.

"La nouvelle contribution reprendra l'esprit de la taxe à 75%, tout en respectant les principes fixés par le Conseil constitutionnel. Nous la présenterons d'ici à quelques semaines" a poursuivi le ministre de l'Economie, selon qui, l'exil fiscal n'est pas du à cet imposition. "A l'époque du bouclier fiscal à 50% de la droite, il y avait pourtant 700 départs par an" a-t-il rappelé.

Pousser les Français à investir pour réduire le chômage

Coté emploi, le gouvernement compte sur une relance des investissements pour réussir à inverser la courbe du chômage. "Nous avons mis en place un cadre très favorable à l'investissement privé, en stabilisant la zone euro et en lançant notre pacte pour la compétitivité. (...) Il s'agit à présent d'orienter l'épargne abondante des Français vers les investissements d'avenir" explique le ministre.

L'Etat "maîtrisera sa masse salariale" pour réduire les dépenses publiques

Sur la question des dépenses publiques, Pierre Moscovici a remémoré que l'Etat compte réduire ses dépenses de fonctionnement de 5% cette année, en coupant notamment dans ses dépenses de communication, en "en réorganisant ses grands réseaux (sous-préfectures, réseau à l'étranger), en maîtrisant sa masse salariale". Objectif : 60 milliards de dépenses en moins d'ici la fin du mandat de François Hollande.

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