202 : le nombre de millions de chômeurs prévu dans le monde en 2013

Par latribune.fr  |   |  397  mots
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Selon les prévisions de l'Organisation mondiale du travail, le nombre de chômeurs dans le monde va dépasser le seuil de 202 millions de personnes cette année. Un nouveau record, sachant que le précédent datait de 2009, avec 199 millions de chômeurs.

Elle n'est guère optimiste. Loin de là. Ce mardi, l'Organisation mondiale du travail (OIT) a dévoilé son rapport annuel sur les tendances mondiales de l'emploi. Pour 2013, elle s'attend à ce que le seuil des 202 millions de chômeurs dans le monde soit franchi. Si tel était le cas, il s'agirait d'un record. Sachant que le précédent datait de 2009, avec 199 millions de personnes sans emploi.

Selon ses experts, "malgré une remontée modérée de la croissance de la production" attendue ces deux prochaines années, "le taux de chômage devrait à nouveau augmenter et le nombre de chômeurs dans le monde s'accroître de 5,1 millions en 2013" et "de 3 millions supplémentaires en 2014". Des prévisions qui se situent sur la même tendance qu'en 2012, où le chômage est reparti à la hausse, laissant 197 millions de personnes sans emploi, soit 4 millions de plus qu'en 2011, précise l'OIT.

35% des jeunes au chômage de longue durée... avant même d'avoir commencé à travailler!

Une des principales inquiétudes de l'organisation concerne le chômage des jeunes. Selon ses chiffres, 73,8 millions d'entre eux sont au chômage dans le monde. Et le ralentissement de l'activité économique "va probablement pousser un autre demi-million de jeunes vers le chômage d'ici 2014", prévient l'OIT. En 2012, le taux de chômage des jeunes avait grimpé à 12,6% et en 2017, il devrait s'établir à 12,9%, souligne-t-elle.

En outre, l'OIT relève que la crise a fait apparaître un nouveau phénomène : celui des jeunes qui connaissent le chômage de longue durée, "dès leur arrivée sur le marché du travail", une situation inédite. Aujourd'hui, 35% des jeunes chômeurs sont sans emploi depuis 6 mois au moins dans les économies développées, contre 28,5% en 2007.

Dans "la mauvaise direction"


Au regard de ces chiffres, l'organisation tire donc la sonnette d'alarme. Les perspectives "ne sont pas bonnes", a déploré Guy Ryder, son directeur général. "Les tendances vont dans la mauvaise direction", a-t-il renchéri. A l'AFP, un expert de l'OIT a également épinglé la zone euro et sa manière de gérer la crise. "Les incohérences politiques", en "particulier dans la zone euro, avec une approche au coup par coup des problèmes", ont eu des répercussions sur les décisions liées à l'investissement, ce qui a ralenti la croissance d'emplois, a-t-il tancé.