Les entreprises françaises attirent de moins en moins les entreprises...étrangères

Par Fabien Piliu  |   |  312  mots
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En 2012, 327 PME et grandes entreprises tricolores ont été rachetées intégralement ou en partie par des entreprises étrangères selon Bureau van Dijk (BVD), un cabinet spécialisé dans la collecte d'informations commerciales et financières. Un chiffre en baisse par rapport en 2011. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont les pays qui s'intéressent le plus aux entreprises tricolores. Le secteur des services est particulièrement prisé.

Selon une étude réalisée par Bureau van Dijk (BVD), un cabinet spécialisé dans la collecte d?informations commerciales et financières, 327 PME et grandes entreprises tricolores ont été rachetées intégralement ou en partie par des entreprises étrangères en 2012. Le cabinet en recensait 352 en 2011. Avec 77 rachats, contre 111 en 2011, les Etats-Unis restent les principaux acquéreurs. Suivent ensuite le Royaume-Uni (44, contre 47 en 2011), l'Allemagne (36, contre 25) et la Belgique (30, contre 17) se distinguent également. On peut noter l?appétit grandissant des entreprises allemandes et belges. Quant aux rachats par des entreprises chinoises et qataries, ils restent symboliques puisqu?ils s?élèvent à 7 pour chacun d?entre eux.

Paris Paris Paris !

Sans réelle surprise, compte tenu de son poids économique, c?est en Ile-de-France que se concentre l?essentiel des acquisitions. Avec 121 acquisitions, Paris et sa région représentent 53% des rachats. En Rhône-Alpes (30%), en région Aquitaine (13) et en Provence-Alpes-Côte d?Azur (12%), 176 entreprises françaises ont été rachetées l?année dernières. Ces quatre régions représentent 78% des acquisitions.

Des petits montants

Selon BVD, le montant de 81% de ces acquisitions ne dépassait 100 millions d'euros en 2012. Les achats inférieurs à 5 millions d'euros ont été les plus fréquents (36%), suivis de ceux compris entre 5 et 25 millions (23%) et de ceux compris entre 25 et 100 millions (22%). Seuls 4% ont dépassé le milliard d'euros. Avec 122 rachats, le secteur le plus prisé fut une nouvelle fois le secteur des services. Comme en 2011, le secteur Equipements qui intègre notamment les machines-outils atteint la deuxième place du classement. La distribution ravit la troisième place à la chimie, qui se retrouve ainsi en quatrième position.

Pour mémoire, selon le baromètre Ernst & Young publié en novembre, la France était au premier semestre 2012 la deuxième terre d'accueil des investissements directs étrangers (IDE) en Europe, derrière la Grande-Bretagne.