En 2012, les contrôles fiscaux ont rapporté 10% de plus qu'en 2011

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  419  mots
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Bernard Cazeneuve déclare qu'en 2012, les contrôles fiscaux ont rapporté 18 milliards d'euros à l'administration fiscale. Les sommes récupérées après des fraudes graves ont bondi de 45% pour dépasser les 6 milliards d'euros.

Le bilan "est déjà spectaculaire ! Le contrôle a généré 18 milliards d'euros de droits et de pénalités, soit 10% de plus qu'en 2011": le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, affiche pleinement son enthousiasme face aux chiffres concernant la lutte contre la fraude fiscale. Dans une interview au quotidien Les Echos, il attire l'attention sur sur un point: "les droits et pénalités correspondant à la lutte contre les fraudes les plus graves ont représenté à eux seuls plus de 6 milliards d'euros", soit une augmentation exceptionnelle de 45% ! Au total, selon Bernard Cazeneuve, 1.157 dossiers ont été transmis à la Justice à la suite de ces contrôles. Bernard Cazeneuve précise par ailleurs que l'exploitation par ses services des listes d'évadés fiscaux possédant un compte à la banque HSBC avait permis de récupérer 178 millions d'euros de droits et pénalités et que 86 plaintes pour fraude fiscale avaient été engagées.

Echanges automatiques d'informations entrre les pays

En matière de fraude fiscale, le gouvernement entend revoir la liste des Etats non coopératifs en fonction du respect effectif des engagements des pays en matière de coopération avec la France pour traquer la fraude fiscale. "Nous allons plaider pour la mise en place d'accords d'échanges automatiques d'informations au sein de l'Europe, et de l'Union avec des pays tiers, pas seulement la Suisse", indique le ministre du Budget. "Il n'est pas normal que l'Autriche ne signe pas de convention de coopération" s'est-il exclamé au micro de France Info ce 11 avril.

"Nous devons être sérieux sur le redressement des finances publiques"

Enfin côté déficit public, il estime que la France réduira son déficit structurel de quatre points de PIB en trois ans. Le déficit structurel, qui gomme les effets de la conjoncture économique, "sera réduit de 1,8 point cette année, et à nouveau de 1 point de PIB en 2014, ce qui fera une diminution de 4 points en trois ans", déclare-t-il. Le gouvernement présentera la semaine prochaine ses nouvelles prévisions de déficit public pour les prochaines années. "Si il n'y a pas de redressement des comptes publics, il n'y aura pas de croissance" a estimé le ministre en direct sur France Info ce jeudi matin.

"Pour être crédibles dans la réorientation de la politique économique européenne, nous devons être sérieux sur le redressement des finances publiques" conclue le remplaçant de Jérôme Cahuzac dans l'interview accordée aux Echos.