Vers une dette publique supérieure à 94% du PIB l'an prochain ?

Par latribune.fr  |   |  285  mots
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Hausse des déficit et révision à la baisse de la croissance devraient avoir pour conséquence de faire grimper la dette publique française. Celle-ci ne repartirait à la baisse qu'en 2015.

Le programme de stabilité est décidément très attendu. Ce document présenté mercredi en Conseil des ministres et contenant les grandes orientations budgétaires de la France doit servir de base au texte qui doit être transmis avant la fin du mois à Bruxelles. Des éléments de ce projet ont déjà filtré. Dernier en date: le chiffre du ratio de dette publique par rapport au PIB. Celui-ci dépasserait les 93% cette année pour atteindre au moins 94% l'année suivante avant d'entamer un reflux, selon Les Echos parus ce mardi. Aurapavant, Bercy comptait sur un dette équivalent à 91,3% du Produit intérieur brut en 2013 et 90,5% en 2014. A noter toutefois, si la France continue à se financer à des taux très bas sur les marchés, la charge de cette dette devrait atteindre des niveaux relativement faibles.

Bruxelles alerte Paris

Toutefois, une semaine plus tôt, la Commission européenne a alerté la France sur son niveau de dette publique. Son poids "menace la soutenabilité des finances publiques" car elle "implique inévitablement le paiement d'intérêts élevés, soit au détriment de dépenses plus utiles pour améliorer la croissance, soit au prix de rentrées d'argent supplémentaires, dans un pays où le poids de la fiscalité est déjà important", écrivait la Commission européenne.

Hausse des prélèvements obligatoires

La veille, Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, donnait d'autres indications sur ce programme de stabilité. Il annonçait que les prélèvements obligatoires devraient grimper de 6 milliards d'euros l'an prochain. Il s'agit de l'une des conséquences de l'effort d'un point sur le déficit strucutrel, qui devrait reposera à 70% sur des économies de dépenses.