Chômage, croissance, déficit : ce qu'il faut retenir du programme de stabilité français

Par latribune.fr  |   |  462  mots
Copyright Reuters
Le nouveau programme de stabilité visant à reprogrammer l'objectif de déficit français a été présenté ce mercredi en conseil des ministres. En voici les principaux points.

Le gouvernement présente une nouvelle copie pour son programme économique. Un plan de "stabilité" présenté ce mercredi en conseil de ministres qui doit permettre à la France de descendre sous la barre des 3% de PIB de déficit l'an prochain. Voici les principaux points de cette stratégie qui doit être proposée à la Commission européenne avant la fin du mois et que celle-ci s'est engagée à examiner d'ici fin mai.

  • Chômage: l'objectif d'inversion de la courbe maintenu

La reprise progressive durant la seconde moitié de cette année doit permettre un redémarrage des créations d'emplois, puis, au dernier trimestre, un recul du taux de chômage, selon Bercy.

  • 2,9% de déficit en 2014

Le nouveau calendrier prévoit que le déficit soit réduit à 3,7% du PIB cette année, puis 2,9% en 2014 et 0,7% en 2017. Dans un premier temps, l'ambition moins haute que prévue conduira à faire gonfler la dette. Celle-ci pourrait grimper jusqu'à 94% du PIB.

  • Réduction du déficit structurel

Pour y parvenir, Bercy met en avant l'effort "structurel" d'assainissement des comptes publics, qui prend en compte les effets conjoncture. Le déficit structurel passerait de 2% du PIB cette année à un excédent de 0,5% en 2017. Les économies prévues porteront notamment sur les dotations de l'Etat (-1,5 milliard d'euros), et la Sécurité sociale (-1 milliard sur la branche famille).

  • Hausse des prélèvements obligatoires

Si la majeure partie de cette réduction est censée reposer sur des économies budgétaires, les prélèvements obligatoires seront augmentés. En conséquence, leur poids devraient grimper de 46,3% du PIB contre 44,9% l'an dernier à 46,5% en 2014 et les deux années suivantes. Ils devaient initialement être stabilisés l'an prochain. Dans ce domaine, "d'éventuelles mesures contribuant à l'équilibre à moyen terme des régimes de retraite", sont citées. En clair, les cotisations seraient visées. Les impôts devraient ensuite baisser en toute fin de quinquennat, avec un taux de prélèvements obligatoires ramené au niveau de cette année, soit 46,3%.

La dépense publique devrait de son côté atteindre un pic à 56,9% du PIB en 2013 puis baisser l'an prochain à 56,4% pour revenir à 53,9 en 2017. Cela représente une baisse d'environ 60 milliards d'euros sur le quinquennat.

  • Croissance: 0,1% en 2013

Le programme repose sur un objectif de croissance, certes faible, mais bien "positif". A la différence des prévisions du Fonds monétaire international, l'exécutif confirme ses prévisions de croissance. Celles-ci ont déjà été revues à la baisse par rapport aux prévisions de l'automne. Elles tablent sur 0,1%de croissance en 2013 (contre 0,8% auparavant), 1,2% en 2014 (au lieu de 2%) puis 2% par an jusqu'à la fin du quinquennat. "Ces prévisions sont identiques à celles de la Commission européenne", insiste le ministère de l'Economie dans son document.