Affaire Bettencourt : non-lieu requis pour le trafic d'influence pour Eric Woerth

Par latribune.fr  |   |  308  mots
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L'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, et l'ex-homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, bénéficient d'une demande de non-lieu du parquet de Bordeaux dans le volet de l'affaire concernant le trafic d'influence.

Le parquet de Bordeaux a annoncé vendredi avoir demandé des non-lieux dans le volet de l'affaire Bettencourt concernant le trafic d'influence pour lequel l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, et l'ancien homme de confiance de la milliardaire Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, avaient été mis en examen en 2012.

Abandon de l'action judiciaire

A la clôture de l'instruction, le 28 mars dernier, les juges en charge du dossier avaient estimé qu'Eric Woerth avait pu attribuer une légion d'honneur à Patrice de Maistre en échange d'un emploi pour Mme Woerth dans une société de Liliane Bettencourt. Pour le parquet de Bordeaux, « le lien de corrélation entre les deux faits n'est pas formellement démontré ». Il demande donc l'abandon de l'action judiciaire en court contre Eric Woerth et Patrice de Maistre, qui sont tous mis en examen, respectivement pour recel et abus de faiblesse.  Ce volet est l'un des trois principaux instruits à Bordeaux autour de l'affaire Bettencourt. Un autre concerne les écoutes réalisées par le majordome de Mme Bettencourt au domicile de celle-ci, et leur publication par le journal "Le Monde" et "Médiapart" en juin 2010. Le majordome et cinq journalistes sont poursuivis.

Le parquet doit se prononcer dans les prochaines semaines sur le troisième volet, celui concernant les éventuels abus de faiblesse commis au détriment de Mme Bettencourt. Pour contourner la prescription du financement illicite de parti politique, que le parquet a reconnu vendredi pour la première fois explicitement, les juges d'instruction ont qualifié ces faits éventuels d'abus de faiblesse commis aux dépens de Mme Bettencourt, qui n'a plus toutes ses facultés psychiques depuis septembre 2006. Une enquête pour abus de faiblesse étant ouverte depuis fin 2007, sur plainte de la fille de la milliardaire qui visait alors l'ami de sa mère, l'artiste François-Marie Banier, la prescription ne s'applique pas.