Affaire Bettencourt/Courbit : le juge veut savoir qui a facilité l'investissement dans LOV Groups

Une confrontation entre trois protagonistes de l'affaire Bettencourt, Patrice de Maistre et Pascal Wilhelm, tous deux mis en examen, et Stéphane Courbit, témoin assisté, aura lieu le 11 février devant le juge d'instruction Jean-Michel Gentil à Bordeaux. Le juge veut déterminer comment s'est organisé l'investissement de 143,5 millions d'euros dans la société LOV Group de Stéphane Courbit.
Liliane Bettencourt Copyright Reuters

Une confrontation entre trois protagonistes de l'affaire Bettencourt, Patrice de Maistre et Pascal Wilhelm, tous deux mis en examen, et Stéphane Courbit, témoin assisté, aura lieu le 11 février devant le juge d'instruction Jean-Michel Gentil à Bordeaux, selon l'AFP.. Par cette confrontation, le juge semble vouloir déterminer comment s'est organisé l'investissement de 143,5 millions d'euros dans la société LOV Group de Stéphane Courbit, réalisé en deux fois, en décembre 2010 puis au printemps 2011 par Liliane Bettencourt, déjà affaiblie psychologiquement à cette époque selon les experts.

En décembre 2010, Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal, quitte ses fonctions auprès de celle-ci. Il est remplacé par Pascal Wilhelm, qui est à la fois son avocat et celui de Stéphane Courbit. Face à ces coïncidences de dates et de relations, le juge veut vérifier notamment qui, de Patrice de Maistre ou de Pascal Wilhelm, a initié cet investissement, le second ayant apparemment indiqué récemment que c'était le premier.Patrice de Maistre a été mis en examen par trois fois dans le cadre des affaires Bettencourt, en décembre 2011, mars et juin 2012, pour abus de faiblesse, abus de biens sociaux et trafic d'influence, mais jamais en relation avec cet investissement. Pascal Wilhelm a été mis en examen en juin 2012 pour abus de faiblesse et en janvier 2013 pour abus de confiance aggravé, cette dernière mise en examen portant sur l'investissement LOV Group. Stéphane Courbit, convoqué le 10 janvier pour une mise en examen, est ressorti de son audition comme simple témoin assisté.

Les négociations n'ont pas encore abouti

Après cet investissement, Liliane Bettencourt se retrouve à la tête de 20 % de LOV Group, qui détient d'importantes participations dans des secteurs aussi variés que l'énergie, le jeu en ligne ou la production audiovisuelle. Une opération que, depuis l'an dernier, Stéphane Courbit et la famille de Liliane Bettencourt, âgée de 90 ans et aujourd'hui sous tutelle, tentent de dénouer, mais les négociations n'ont pas encore abouti. A ce stade, elle n'apparaît cependant pas comme financièrement catastrophique pour Liliane Bettencourt. Cette confrontation pourrait être un des derniers actes de l'instruction en cours à Bordeaux depuis fin 2010, après le dépaysement depuis Nanterre de ce dossier plein de péripéties, dont le premier acte, la plainte de Françoise Bettencourt Meyers contre l'artiste François Marie Banier, ami de sa mère, remonte à fin 2007.

Commentaires 4
à écrit le 04/02/2013 à 15:19
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@Bili hari de qui parlez vous? on demande a voir.....

à écrit le 02/02/2013 à 23:08
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Qui a été nommé afin de gérer en bon père de famille les actifs de Mme B., et qui s'est empressé de faire des investissements hasardeux? Vous avez la réponse? Vous avez compris qui doit être lourdement condamné et radié du barreau?

à écrit le 02/02/2013 à 16:22
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Le problème de la justice c'est qu'elle n'a pas la capacité de faire respecter la loi. Et le système démocratique, ne facilite pas les choses, les criminels n'ont en rien à craindre de la justice, les droits de l'homme compris, sont là pour les proté...

à écrit le 02/02/2013 à 14:52
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Tout ce monde là est bien protégé. Les condamnations fermes auraient du être prononcées depuis bien longtemps. Vont-ils comme d'habitude s'en sortir sans la moindre égratignure ?

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