Indicateur du "bien-être" : ça va (moins) bien en France, selon l'OCDE

Par latribune.fr  |   |  387  mots
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Au classement des pays les plus "heureux" du monde dressé par l'OCDE, la France reste bien placée. Toutefois, dans le détail, les nuages s'accumulent.

A force de se répéter que les Français broient du noir, peut-être en oublierait-on qu'ils ne sont pas si mal lotis. L'indicateur de bien-être lancé par l'OCDE en 2011 sur la base des travaux de l'économiste Joseph Stiglitz traduit une situation moins désespérée que ce que de nombreux sondages d'opinion laissent augurer.

Si malheureux les Français?

Ainsi, le moral des ménages a beau avoir atteint en avril son plus bas niveau depuis 2008 selon l'Insee, le niveau de satisfaction générale évalué par l'OCDE reste élevé par rapport à la moyenne. Quelque 83% de Français affirment par exemple vivre davantage d'expériences positives que négatives dans une journée. Plus largement, cet indicateur, qui prend en compte de très nombreux critères, place la France "parmi les pays plus performants" avec des résultats "jugés excellents" par les auteurs de cette dernière mouture d'un baromètre désormais annuel, publié ce 28 mai.

Baisse de niveau dans de nombreux domaines

Toutefois, dans les détails, depuis l'an dernier, les résultats d'une grande majorité des critères retenus reculent. C'est le cas en matière de logement, de revenu, d'emploi, d'éducation, d'engagement citoyen et de satisfaction générale... Le critère "environnement" enregistre la chute est la plus brutale avec un score passant de 9,5/10 à 7,9/10. L'OCDE pointe à cet égard le fait que "la France est moins performante dans sa gestion de la qualité de l'eau".

Santé, sécurité, vie privée: la situation s'améliore

Quelques domaines échappent cependant à cette déprime. Les "liens sociaux", mesurés par la force du sentiment d'appartenance à une communauté, restent stables. La santé, la sécurité et l'équilibre entre travail et vie privée, quant à eux, gagnent des points. Ceci, ajouté à d'autres reculs parmi les membres de l'OCDE, contribue à ce que le pays conserve la même place par rapport à l'année précédente.

Pour espérer trouver une situation encore bien meilleure que celle-ci, c'est en Australie, en Suède ou au Canada qu'il faudra aller. Ce sont en effet les trois pays où l'indicateur de "bien-être" est au plus haut.


 

Pour aller plus loin:

>> L'économie du bonheur à l'heure de la crise

>> Pourquoi dit-on les Français dépressifs ?