L'intérim continue de reculer. Et c'est une mauvaise nouvelle.

Par Jessica Dubois  |   |  208  mots
L'emploi intérimaire a chuté en France de 12,8% en avril 2013 sur un an, enregistrant un repli très marqué dans l'industrie et les services, selon le baromètre Prisme publié mardi. Copyright Reuters
Tous les secteurs d'activité sont affectés par ce recul, note les données du baromètre Prisme Emploi. L'intérim est un indicateur avancé du marché de l'emploi.

Pas d'améliorations en vue sur le front de l'emploi. L'intérim poursuit sa chute : en avril, ses effectifs étaient de 12,8% de moins qu'au cours du même mois en 2012.

La dernière hausse des effectifs intérimaires remonte à septembre 2011 (voir le graphique ci-dessous). Ce chiffre - et sa baisse continue - inquiète car il est considéré comme un indicateur avancé du marché de l'emploi. Si l'économie française n'embauche plus d'intérimaires aujourd'hui, elle ne recrutera pas demain.

Tous les secteurs sont touchés

Le repli est généralisé dans tous les secteurs d'activité, ajoute le baromètre Prisme Emploi. L'industrie enregistre le recul le plus important, à -14,4%. Elle est suivie par les services et le commerce (-12,9% chacun) et le BTP (-11,1%). Les transports sont moins touchés, avec une baisse de 6,7% de ses effectifs intérimaires.

De même, toutes les qualifications reculent, en particulier les cadres et professions intermédiaires (-16,2%) et les ouvriers non qualifiés (-14%).

En France, les régions les plus touchées sont le Languedoc-Roussillon (-19%), l'Alsace (-18,5%), le Nord-Pas de Calais (-17,8%), la Franche-Comté (-16,8%) et la Bretagne (-16,5%). Le Limousin est la région qui résiste le mieux, avec une baisse de 7,6%.