39.800 demandeurs d'emplois de plus en avril : le chômage a progressé de 12,5% en un an

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  357  mots
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Le nombre des demandeurs d'emploi a progressé une nouvelle fois en avril de 1,2% pour la catégorie"A" (39.800 de plus). Ils sont maintenant 3.264.400. Un nouveau record. Sur un an, la progression est de 12,5%.

La hausse du chômage, c?est comme le mauvais temps, ça n?en finit plus?.Sauf que la météo devrait connaître une embellie dès la semaine prochaine, alors que le nombre des demandeurs d?emploi devrait progresser au moins encore jusqu?à la fin de l?année. Et ce ne sont pas les dernières données concernant le mois d?avril qui vont pousser à l?optimisme.

Le mois dernier, pour la 24è fois consécutive, le nombre des demandeurs d?emploi a progressé et de façon très significative : le nombre de chômeurs inscrits en catégorie « A » a progressé de 1,2% en un mois, soit 39.800 de plus en France métropolitaine et de 12,5% sur un an. Ils sont donc maintenant pour l?ensemble de la France 3.264.400  inscrits dans cette catégorie. Si, cette fois, on se concentre sur les demandeurs d?emploi inscrits en catégorie « A, B, C » (c?est-à-dire en incluant ceux qui ont exercé une activité réduite durant le mois), leur nombre atteint 4.799,200 ( et surtout 5.095,700 en comptant les DOM),  soit une hausse de 1,2% également sur un mois et de 12,1% sur un an.

Techniquement, une pause temporaire fin 2013 est possible

Une progression forte (identique à celle enregistrée en mars) qui montre que, pour l'instant, il n'y a aucun mouvement de reflux. Ce qui n'augure rien de bon même si le gouvernement et le Président de la République espèrent toujours stabiliser la courbe pour la fin de l'année. Techniquement, c'est d'ailleurs temporairement possible si tous les moyens mobilisés (contrats aidés, emplois d'avenir, contrats de génération, application des premiers accords de "maintien dans l'emploi"). sont utilisés à plein. Le problème, comme l'a souligné l'Unedic (gestionnaire de l'Assurance chômage) c'est que le chômage pourrait repartir rapidement à la hausse dès 2014, faute de retour d'une croissance suffisante. Et ce d'autant plus que l'économie française doit absorber environ 120.000 nouveaux entrants sur le marché du travail du fait de la bonne démographie du pays. Selon l'OCDE, le taux de chômage passerait de 10,2% fin 2012 à 11% fin 2013 et à... 11,2%  fin 2014.