Tapie : « S'il y a eu entourloupe, j'annule l'arbitrage »

Par latribune.fr  |   |  216  mots
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L'homme d'affaires affirme au Journal du Dimanche que « pas un centime » n'a été versé à Jean-Louis Borloo, Jean-François Copé ou Claude Guéant dans l'affaire Tapie/Adidas.

« Si on découvre la moindre entourloupe, le moindre dessous de table ou quoi que ce soit d'anormal, alors dans la seconde, à mon initiative, j'annule l'arbitrage », prévient Bernard Tapie dans un entretien au Journal du Dimanche du 2 juin. L'ancien haut magistrat Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral qui a décidé d'octroyer 403 millions d'euros à Bernard Tapie en 2008 dans le litige l'opposant au Crédit Lyonnais au sujet de la vente d?Adidas, a été mis en examen mercredi pour escroquerie en bande organisée.

« Pas un centime versé »
Cette mise en examen du juge a été décidée dans le cadre de l'enquête sur le volet non ministériel de l'affaire Tapie/Adidas ouverte en septembre 2012 pour « usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit au préjudice du consortium de réalisation » (CDR), gérant le passif du Lyonnais. Interrogé sur le rôle joué par Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et son ancien avocat dans les années 1990, par Jean-François Copé, président de l'UMP et auteur d'un projet législatif favorable à l'arbitrage début 2007, et par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, Bernard Tapie assure que « pas un centime » ne leur a été versé.