Au printemps 2013, la météo a (aussi) déprimé l'économie française

Par N.B.  |   |  349  mots
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D'après une étude RTL, la mauvaise météo aurait coûté près de 700 millions d'euros à l'économie française. Tourisme, BTP, agriculture sont les secteurs qui ont le plus souffert de la météo. Le secteur de l'énergie, en revanche, se frotte les mains...

Le mauvais temps n'est pas seulement mauvais pour le moral, il l'est également pour l'économie. En l'occurrence, le "printemps" aurait coûté particulièrement cher à la France cette année. D'après une enquête menée par RTL, la météo capricieuse de ces trois derniers mois pourrait avoir coûté près de 700 millions d'euros à l'économie française.

Le tourisme, première victime

Le tourisme apparait, sans surprise, comme le secteur qui a le plus souffert. "On peut chiffrer la perte à 300 millions d'euros par rapport à l'année dernière où le printemps était déjà mauvais", a expliqué Didier Arino, président du cabinet Protourisme et auteur d'une étude sur le sujet.

BTP, agriculture...

Il semblerait que le secteur du BTP a également souffert du mauvais temps. Des chantiers auraient pris du retard en raison de l'impossibilité pour les maçons, terrassiers, couvreurs de travailler sous la pluie abondante de ces derniers mois. Les entreprises ont donc accumulé les pénalités de retards de livraison. La Confédération des artisans des petites entreprises du bâtiment estime à 5% la baisse du chiffre d'affaires du secteur.

Les agriculteurs accusent également de lourdes pertes en raison de la météo décevante. La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles évaluent la perte à plusieurs dizaines de millions d'euros.

Le bonheur des autres...

Mais il n'y a pas que des malheureux dans ce contexte météorologique morose. Le secteur de l'énergie s'est très bien porté grâce à la persistance de températures quasi-hivernales qui ont obligé les particuliers et les entreprises à rallumer leur chauffage. Une étude du cabinet Sia Conseil estime que la facture d'électricité ou de gaz des particuliers devrait augmenter de 8% en moyenne cette année, soit 80 euros. Et les marchés ne s'y trompent pas. L'action EDF a augmenté de près de 23% sur trois mois, alors que le CAC 40 s'est tassé en lâchant 1,69%.

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