"Un patronat uni est indispensable pour aider la France à sortir enfin la tête de l'eau"

Par Propos recueillis par Fabien Piliu  |   |  399  mots
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Dans un entretien à La Tribune, Thibault Lanxade, chef d'entreprise, candidat à la présidence du Medef avant de rallier le camp de Pierre Gattaz, revient sur les derniers soubresauts de la campagne électorale. Il affiche également ses ambitions.

Comment expliquez-vous le soutien inattendu de Geoffroy Roux de Bézieux et de Patrick Bernasconi à Pierre Gattaz ?

 Il n'est pas si surprenant. On peut faire une analogie avec la tectonique des plaques. Les forces en présence ont convergé dans un mouvement assez naturel. Les différences entre les trois derniers candidats étaient moins importantes que les points communs.

 Finalement, l'élection est déjà jouée. Est-ce ce rapprochement ne peut pas engendrer certaines frustrations pour ceux qui soutenaient leurs candidats ?

 Je ne le crois pas, et je ne l'espère pas ! Depuis janvier, la campagne a été longue et exceptionnellement riche. Tous les candidats ont eu le temps de s'exprimer, de faire valoir leurs points de vue. Les trois derniers finalistes sont simplement en accord avec leurs promesses de début de campagne. Au regard de la situation de l'économie française, ils avaient toujours déclaré haut et fort que l'unité de notre mouvement était capitale. Ils tiennent simplement leur parole.

 Le Medef est-il totalement désorganisé comme le prétendent certains ? Autrement dit, la première mission du prochain président du Mouvement ne sera-t-elle pas de remobiliser les énergies ?

 Il ne faut pas exagérer, tout est en ordre de marche. Le Medef prépare avec responsabilité la seconde conférence sociale des 20 et 21 juin. Le sujet est : comment aider la France à retrouver le devant de la scène dans le domaine économique. Nous devons être tous mobilisés.

 Vous vous êtes rallié le 31 mai à Pierre Gattaz. Quel rôle pouvez-vous jouer au sein du futur Medef ?

 Lors de ma campagne, j'ai porté haut les sujets relatifs à l'entrepreneuriat et fait des propositions pour aider nos entreprises à se développer plus rapidement qu'elles ne le font aujourd'hui. J'ai aussi fais des propositions pour que les entreprises françaises profitent davantage de la force d'entraînement de l'Union européenne. J'espère pouvoir continuer à défendre mon message aux côtés de Pierre Gattaz. Une chose est certaine, il y a urgence. Un patronat uni est indispensable pour aider la France à sortir enfin la tête de l'eau.

 A quel poste ?

 D'une façon globale, la gouvernance n'est pas encore arrêtée. Des changements majeurs doivent entraîner la modification des statuts. C'est en discussion actuellement.

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