L'avocat de Bernard Tapie en garde à vue

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Copyright Reuters (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2013. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)
L'avocat de Bernard Tapie a de nouveau été placé en garde à vue mardi, alors que l'homme d'affaires est toujours détenu et entendu à l'Hôtel-Dieu.

L'avocat de Bernard Tapie, Maître Maurice Lantourne, a de nouveau été placé mardi en garde à vue dans l'enquête sur l'arbitrage Tapie/Crédit lyonnais, a-t-on appris de source judiciaire. Cette deuxième garde à vue de Maître Lantourne, après une première de six heures à la fin du mois de mai, intervient au lendemain du placement en garde à vue de l'homme d'affaires qui s'était vu octroyer 403 millions d'euros en 2008 par un tribunal arbitral en règlement de son litige sur la vente d'Adidas.

Avant son audition à la brigade financière ce 24 juin, Bernard Tapie balayait cette audition d'un revers de main. "Qu'est-ce que vous croyez ? Des rendez-vous comme celui là, j'en ai eu sept avec Eva Joly. Résultat : six non lieu et une relaxe", même système, même procédure, j'en ai rien à foutre..." lançait-il sur Europe 1. Le parquet a annoncé mardi la prolongation de sa garde à vue.

Gardes à vue en série

L'actuel propriétaire de La Provence devait être interrogé sur la procédure arbitrale controversée, actuellement examinée par les juges qui avait débouché en 2008 sur le versement de plus de 400 millions d'euros. Le règlement du litige avec le Crédit lyonnais pour la vente d'Adidas dans les années 1990 fait depuis plusieurs mois l'objet de nouvelles enquêtes. Déjà plusieurs personnalités ont été mis en examen: Stéphane Richard, le PDG d'Orange, Pierre Estoup un juge arbitral et l'ancien patron de l'organisme gestionnaire du passif du Crédit lyonnais, Jean-François Rocchi. La directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, qui était ministre de l'Economie au moment des faits, a quant à elle été placée sous le statut de "témoin assisté". 

Un autre acteur de cette affaire, Jean Bruneau, président de l'Association des petits porteurs pour l'annulation de la vente litigieuse d'Adidas (Appavla), était entendu séparément par les enquêteurs de la brigade financière. Lui aussi aurait été placé en garde à vue.