55 millions d'euros : c'est le montant total des dettes de l'UMP

Par latribune.fr  |   |  333  mots
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Le Conseil Constitutionnel a invalidé les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. L'UMP se voit ainsi privé d'une enveloppe de 10 millions d'euros qui vient alourdir la dette déjà conséquente du parti. Le chef du parti a toutefois promis aux 90 salariés de la rue de Vaugirard d'écarter tout plan social.

 L'UMP n'a pas le vent en poupe. C'est le moins qu'on puisse dire. Après l'épisode de la longue dispute qui a opposé Jean-François Copé et François Fillon pour prendre la tête du parti et les nombreuses poursuites judiciaires, place au volet économique. Le Conseil constitutionnel a en effet invalidé les comptes de campagne de l'ancien candidat à sa réélection Nicolas Sarkozy en 2012. Soit 10 millions d'euros qui viennent s'ajouter à la longue liste de dettes du parti.

Objectif: retour à l'équilibre fin 2016

Au total, l'UMP est endetté à hauteur de 55 millions d'euros, rappelle le Journal du Dimanche de ce 7 juillet. Autant dire que ses bailleurs en suivent la gestion de près et "un plan stratégique a été arrêté" avec le parti pour revenir à l'équilibre fin 2016. La direction a ainsi dû "renoncer à l'embauche d'un nouveau cadre, les banquiers estimant qu'un recrutement en interne était préférable", explique l'hebdomadaire. En outre, une trentaine de contrats à durée déterminée n'a pas été renouvelée.

"Si chacun donne 10 euros ça fait 10 millions"

Alors à l'annonce de cette (mauvaise) nouvelle, jeudi dernier, le chef du parti a immédiatement lancé un appel aux dons sur le réseau social Facebook. "Nicolas Sarkozy est suivi par environ 1 million d'amis sur ses deux profils Facebook. Si chacun donne 10 euros, ça fait 10 millions", confiait alors l'un des conseillers de l'ancien locataire de l'Elysée au JDD. Dimanche à 18h, le parti confiait à La Tribune avoir dépassé la barre des 2 millions d'euros de dons sur Internet, sans compter les dons faits samedi lors de la journée de la Violette organisée en Sologne par le parti. 

Quoiqu'il en soit, Jean-François Copé a assuré que le parti n'épongerait pas ses dettes sur le dos de son personnel et a assuré aux 90 salariés de la rue de Vaugirard, dans le 15e arrondissement de Paris - que le parti a acquis pour 40 millions d'euros en 2010 - qu'il n'y aurait pas de plan social.