L'UMP n'a pas le vent en poupe. C'est le moins qu'on puisse dire. Après l'épisode de la longue dispute qui a opposé Jean-François Copé et François Fillon pour prendre la tête du parti et les nombreuses poursuites judiciaires, place au volet économique. Le Conseil constitutionnel a en effet invalidé les comptes de campagne de l'ancien candidat à sa réélection Nicolas Sarkozy en 2012. Soit 10 millions d'euros qui viennent s'ajouter à la longue liste de dettes du parti.
Objectif: retour à l'équilibre fin 2016
Au total, l'UMP est endetté à hauteur de 55 millions d'euros, rappelle le Journal du Dimanche de ce 7 juillet. Autant dire que ses bailleurs en suivent la gestion de près et "un plan stratégique a été arrêté" avec le parti pour revenir à l'équilibre fin 2016. La direction a ainsi dû "renoncer à l'embauche d'un nouveau cadre, les banquiers estimant qu'un recrutement en interne était préférable", explique l'hebdomadaire. En outre, une trentaine de contrats à durée déterminée n'a pas été renouvelée.
"Si chacun donne 10 euros ça fait 10 millions"
Alors à l'annonce de cette (mauvaise) nouvelle, jeudi dernier, le chef du parti a immédiatement lancé un appel aux dons sur le réseau social Facebook. "Nicolas Sarkozy est suivi par environ 1 million d'amis sur ses deux profils Facebook. Si chacun donne 10 euros, ça fait 10 millions", confiait alors l'un des conseillers de l'ancien locataire de l'Elysée au JDD. Dimanche à 18h, le parti confiait à La Tribune avoir dépassé la barre des 2 millions d'euros de dons sur Internet, sans compter les dons faits samedi lors de la journée de la Violette organisée en Sologne par le parti.
Quoiqu'il en soit, Jean-François Copé a assuré que le parti n'épongerait pas ses dettes sur le dos de son personnel et a assuré aux 90 salariés de la rue de Vaugirard, dans le 15e arrondissement de Paris - que le parti a acquis pour 40 millions d'euros en 2010 - qu'il n'y aurait pas de plan social.