A quoi ressemblera la France industrielle de demain ?

Par Fabien Piliu  |   |  361  mots
Lors d'une remise de prix, Arnaud Montebourg a défloré une partie de la "nouvelle France industrielle" que présentera jeudi le président de la République.

Le ministre du Redressement productif a le verbe facile, on le sait. Ce mardi, lors de la remise du prix Pierre Potier qui récompense des entreprises ayant développé un produit ou un procédé chimique « propre », Arnaud Montebourg n'a pas pu s'empêcher de dévoiler en partie la campagne intitulée « Nouvelle France industrielle » qui doit être présentée jeudi en grande pompe par François Hollande. L'Elysée devrait apprécier la communication du ministre.

Etroitement liée à la stratégie de filières industrielles initiée par Christian Estrosi en 2010 et relancée par Arnaud Montebourg, cette campagne consiste donc à lancer pas moins de 34 plans industriels pour sauver l'existant - mal en point - et réinventer l'industrie tricolore de demain.

« Notre souhait est de porter les efforts sur un certain nombre de plans industriels avec des objectifs partagés, des horizons technologiques et des chemins communs pour y parvenir », a expliqué Arnaud Montebourg.

Quand Montebourg cite De Gaulle

« L'Etat entend faire porter ses efforts, mobiliser ses ressources ainsi que ses technologies, ses idées, ses moyens financiers, sa volonté commune sur 34 plans d'action ciblés dans tous les secteurs où nous avons des points forts », a poursuivi le ministre, citant de Gaulle qui conseillait en 1926 de concentrer les forces sur les points forts.

Quels seront les chantiers industriels d'avenir ? Le TGV du futur pour 2018, la voiture consommant 2 litres aux 100 km à horizon de dix ans, la capacité de stockage de l'énergie, les textiles innovants, l'allègement des matériaux pour l'aéronautique ou l'automobile, la production de matériaux isolants pour la rénovation thermique des bâtiments font partie des projets retenus.

Rattraper le retard

« C'est une mobilisation nationale autour d'objectifs industriels : accumuler des avantages concurrentiels, prendre des parts de marché dans les années à venir. La France dispose d'une force d'innovation considérable. (…) La réinvention de l'industrie française, c'est pour nous la politique de temps long avec une certaine constance (...) qu'il va falloir observer pendant de nombreuses années pour reconstruire pierre après pierre ce que malheureusement nous avons perdu ces dernières années », résume le ministre.