37% : la part de chômeurs déclarant avoir été victimes de discrimination à l'embauche

Par latribune.fr  |   |  268  mots
Les demandeurs d'emploi issus des zones urbaines dites sensibles sont plus nombreux que les autres à subir des discriminations dès l'envoi du CV. (Photo Reuters)
En France, quatre demandeurs d'emploi sur dix affirme avoir subi une discrimination à l'embauche.

Le simple fait d'être chômeur est déjà un motif de discrimination à l'embauche. Mais l'apparence physique, le sexe et les origines sont également trois autres "obstacles" qui ont pu être reprochés à 37% de l'ensemble des demandeurs d'emploi en France, interrogés par l'Ifop.

Les chômeurs des ZUS se disent moins discriminés que les autres

Autre enseignement du sondage rendu public ce lundi par le Défenseur des droits : les chômeurs résidant en Zone urbaine sensible (ZUS) déclarent moins souvent que l'ensemble de la population avoir été victimes de discrimination à l'embauche. Ils sont en effet 29%, soit 8 points de moins que pour l'ensemble des sondés...

Une barrière dès l'envoi du CV

En revanche, ces demandeurs d'emploi issu des ZUS sont deux fois plus nombreux que les autres à reconnaître avoir été victimes de discriminations professionnelles liées à leurs origines (nationalité, accent, couleur de peau etc.) Des facteurs qui les desserviraient dès l'envoi du C.V. En moyenne, l'ensemble des demandeurs d'emploi discriminés disent plutôt l'avoir été lors de l'entretien d'embauche. 

La question de la pertinence des CV anonymes est donc une fois de plus soulevée par ce sondage. Plusieurs rapports et enquêtes avaient déjà mis en évidence des problèmes similaires. Celui de 2011 présenté à la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) pointait en outre celui du handicap. Une étude de l'Insee présentée en 2012 mettait de son côté l'accent sur un autre problème rencontré par certains chômeurs: celui du lieu de résidence