Pas de cadeau pour les footballeurs. "La loi doit être la même pour tous", a martelé François Hollande lors d'une conférence de presse donnée à l'issue du Conseil européen à Bruxelles. Le chef de l'État a confirmé qu'il recevra, jeudi prochain, Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football à l'Élysée. "Cela n'exclut pas un dialogue sur un certain nombre de difficultés que peuvent rencontrer des clubs professionnels", a-t-il commenté.

Pour autant, le président de la République révoque déjà l'hypothèse d'accorder une préférence fiscale aux clubs afin qu'ils ne paient pas la fameuse taxe à 75%, votée vendredi 18 octobre par les députés. "Chacun doit connaître la règle, la règle est la même. Je pense que les Français le comprennent", a-t-il insisté.

Une taxe sur deux ans

Dès l'issue du vote à l'Assemblée nationale, la semaine dernière, les syndicats des clubs de football avaient réagi en déclarant qu'il "fallait continuer le combat".  Ils ont ainsi décidé, hier, de faire grève le week-end du 29 novembre pour manifester leur mécontentement.

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La taxe à 75% rebaptisée "contribution exceptionnelle de solidarité" sera surtout payée par les entreprises et devrait rapporter 210 millions d'euros à l'État par an. Elle touchera les rémunérations supérieures à un million d'euros et s'appliquera uniquement durant deux ans, sur celles perçues en 2013 et 2014. "Cette taxe n'est pas une taxe sur la réussite, mais nous sommes dans une période de redressement des comptes", avait justifié lors du vote le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve