"On est sorti de la crise de l'écotaxe, maintenant il faut négocier" (Lebranchu)

Par latribune.fr  |   |  295  mots
"Ce n'est pas parce que la situation est dramatique pour certains que nous n'avons plus aucun atout", a plaidé l'ancienne maire de Morlaix et députée du Finistère
Malgré la démonstration de force des bonnets rouges samedi en Bretagne, la ministre de la Réforme de l'Etat a estimé que l'heure de la révolte avait cédé la place à celle de la discussion.

Pour Marylise Lebranchu, la ministre de la Réforme de l'Etat, la tempête est passée. Place au calme désormais. L'heure est aux négociations. C'est en tout cas ce qu'a fait valoir l'élue bretonne, samedi soir sur BFMTV, après de violentes échauffourées qui ont rassemblé entre 15.000 et 30.000 manifestants à Quimper dans le Finistère:

"On est sorti de la crise de l'écotaxe, maintenant il faut négocier. On a un mois et demi avec la Bretagne pour écrire ce "Pacte d'avenir", et "avec l'engagement très clair du Premier ministre, assorti d'enveloppes financières, nous pourrons nous en sortir"

"Ce n'est pas parce que la situation est dramatique pour certains que nous n'avons plus aucun atout", a plaidé l'ancienne maire de Morlaix et députée du Finistère, qui assure comprendre "les salariés en détresse" qui ont pris part aux manifestations.

La "déresponsabilisation des parlementaires UMP" pointée du doigt

Rappelant que l'UMP avait initié et négocié cette taxe sur les poids lourds qui a cristallisé une crise sociale dans cette région, Marylise Lebranchu a demandé à "tout le monde", et notamment l'UMP, d'être "responsable" et d'appeler "au calme" afin de "trouver ensemble une solution pour sortir par le haut et non pas par la rue".

Elle a dénoncé une "déresponsabilisation des parlementaires UMP" qui ne sont pas venus à la réunion des parlementaires bretons à Matignon mardi dernier et leur a toutefois "proposé de revenir à la table des négociations, c'est important". Un appel à l'attention des syndicats qui ont manifesté à Carhaix pour qu'ils retrouvent "ceux de Quimper pour parler de la reconversion industrielle et agroalimentaire de la Bretagne".

Pour aller plus loin: démonstration de force des "bonnets rouges" en Bretagne