"Il n'y a pas d'enterrement de l'écotaxe" (ministre des Transports)

Par latribune.fr  |   |  367  mots
57% des Français souhaitent que le mouvement des bonnets rouges cesse. (Photo: Reuters)
Le gouvernement ne souhaite pas enterrer l'écotaxe, selon le ministre des Transports Frédéric Cuvilier. Selon ce dernier, il ne s'agit pas d'une "taxe supplémentaire", mais d'un "impôt en moins", qui taxe des transporteurs de passage. L'argent récolté doit permet de rénover les infrastructures routières.

"Tant que l'Etat restera sourd, la fronde continuera en Bretagne", avait menacé hier le maire de Carhaix, figure de proue des bonnets rouges, ces Bretons qui s'insurgent contre l'écotaxe. "Il n'y a pas d'enterrement de l'écotaxe", leur a répondu lundi au micro de RTL Frédéric Cuvilier, le ministre des Transports, qui a au passage souligné la volonté du gouvernement de mettre en place une "modalité de financement des infrastructures (...) intelligente, acceptable et soutenable".

"Un impôt en moins", selon Cuvilier

Selon le ministre, dans une rhétorique visant à convaincre les 40% de Français qui soutiennent les bonnets rouges, l'écotaxe n'est "pas une taxe supplémentaire", mais "un impôt en moins". Celle-ci se justifierait en effet par le besoin de moderniser les infrastructures de transport. Pour financer des investissements, "les régions et les départements plaident pour pouvoir taxer les camions qui traversent la France sans laisser un seul centime pour la modernisation du réseau".

Sans soutien de la part des Français, les bonnets rouges ne lâchent pas

Les Bretons, qui se trouveraient particulièrement lésés par une telle taxe, en raison de leur position géographique, ont tout de même eu droit à un petite phrase au détour du propos : "il y a des inquiétudes, des détresses sur le territoire, il faut y répondre", a en effet poursuivi Frédéric Cuvilier, alors que la mobilisation bretonne ne semble pas s'essouffler. Les bonnets rouges préparent en effet une nouvelle mobilisation pour le 30 novembre "quelque part en Bretagne". Ce qui ne semble pas particulièrement plaire à une majorité de Français. Selon un sondage BVA pour Itélé/Le Parisien publié samedi, 57% des Français souhaitent que les bonnets rouges cessent leur mouvement toute affaire cessante.

Le flou persiste quant à la mise en place effective

Prévue pour être appliquée le 1er janvier, la taxe sur les transporteurs routiers a été suspendue. Et le flou persiste : aucune date n'a en effet été décidée depuis pour sa mise en oeuvre, expliquait ce week-end l'Elysée, démentant la date du 1er juillet comme celle désormais "évoquée".