Les contrats aidés facilitent l'insertion professionnelle

Par latribune.fr  |   |  501  mots
78% des bénéficiares d'un contrat aidé se déclarent satisfaits d'avoir pu "acquérir une expérience professionnelle" . (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2013. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)
70% des titulaires d'un contrat aidé dans le secteur marchand étaient en emploi six mois après la fin de ce contrat aidé. Dans le secteur non marchand, ce taux tombe à 40%.

Que deviennent les titulaires d'un contrat aidé six mois après leur sortie du dispositif ? Le contrat aidé a-t-il favorisé leur insertion durable sur le marché du travail? La Dares (services statistiques du ministère du Travail) s'est posée ces questions. Alors, certes, son étude porte sur l'année 2011 mais les enseignements tirés restent toujours d'actualité, alors que dans le budget 2014 3,6 milliards d'euros seront consacrés à l'ensemble des contrats aidés (y compris les contrats de génération et les emplois d'avenir).

70% des titulaires d'un contrat aidé dans le secteur marchand ont trouvé un emploi à son issue

En 2011, les deux principaux contrats aidés étaient le Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le secteur non marchand et le Contrat initiative emploi (CIE) dans le secteur marchand. Cette année là, 339.000 personnes sont sorties de contrats aidés, dont 243.000 pour le seul CAE. 

Enseignement principal, selon la Dares, six mois après la fin de l'aide de l'Etat associée à leur contrat, 70% des salariés qui bénéficiaient d'un CIE sont en emploi, contre seulement 40% de ceux qui étaient titulaire d'un contrat aidé dans le secteur mon marchand. Et, dans le secteur marchand, 62% des bénéficiaires sont restés chez le même employeur. Mieux, les anciens CIE sont 80% a avoir signé un CDI.

Dans le secteur non marchand, la Dares explique la moindre insertion 6 mois après la fin de leur contrat par le fait que les ex titulaires ne sont que 22% à rester dans la même structure (tèés souvent publiques ou associatives). Il se retrouvent donc souvent au chômage (56%). Et il ne sont que 24% a avoir été embauchés dans une entreprise privée et en général en CDD (57,8%).

Mais seulement 23% ont suivi une vraie formation

En revanche, ce qui peut apparaitre comme paradoxal étant donné qu'ils s'insèrent mieux, les titulaires de contrats aidés dans le secteur marchand sont seulement 23% à déclarer avoir été formés durant leur contrat. Mais dans 58% des cas, cette formation a permis une adaptation à un poste de travail, ce qui explique en partie pourquoi il sont restés chez le même employeur à l'issue de leur contrat aidé.

Pôle emploi pas assez impliqué

Enfin, l'étude souligne l'importance du tutorat en interne durant la durée du contrat, facteur de réussite de l'insertion. En revanche, il apparaît que les entretiens avec Pôle emploi pour préparer la sortie du contrat sont rares : 16% pour les contrats aidés du secteur non marchand et 6% pour ceux du secteur marchand. Un point à améliorer et qui devrait être surveillé de près par les promoteurs des emplois d'avenir.

Enfin, et c'est encourageant, le passage en contrat aidé est jugé bénéfique par les intéressés. Ils sont 78% à se déclarer satisfaits d'avoir pu "acquérir une expérience professionnelle" et 75% "à se sentir utile et à reprendre confiance". A défaut de pouvoir leur assurer un emploi pérenne, c'est déjà ça !