Budget 2014 : 900 millions d'euros en plus pour l'emploi

La mission budgétaire "Travail et Emploi", va bénéficier d'un budget de 11 milliards d'euros en 2014, soit 900 millions de plus qu'en 2013. 3, 6 milliards seront consacrés au financement de l'ensemble des contrats aidés, y compris les 50.000 contrats d'avenir supplémentaires.
Jean-Christophe Chanut
Michel Sapin, ministre du Travail, bénéficie d'un budget en hausse en 2014

Ce n'est pas le plus mal loti, et de loin. Le budget du ministère du Travail - ou plus exactement la mission "Travail et emploi" -  pour l'année prochaine  va augmenter de 8,9%,  pour atteindre 11 milliards d'euros (contre 10,1 milliards en 2013), sans compter les 865 millions d'euros inscrits sur le compte d'affectation spécial permettant le "développement et la modernisation  de l'apparntissage"

380.000 contrats aidés financés

Bien évidemment, c'est tout le soutien à la politique de l'emploi qui va profiter de cette manne. Les dépenses d'intervention en faveur de l'emploi représentent d'ailleurs 77% du budget alloué. Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait déjà reçu toutes les garanties sur ce point, le volume des contrats aidés "classiques" reste quasi étale par rapport à l'année dernière avec 380.000 contrats de ce type budgétés (dont 340.000 contrats d'accès à l'emploi et 40.000  contrats d'insertion dans l'emploi, etc.), contre 390.000 pour 2013.

Sans véritable reprise de la croissance, il n'y pas de secret, ces contrats restent (depuis 30 ans !) le principal instrument pour freiner la hausse du chômage. A noter que le budget 2014, entérine le fait que la durée de ces contrats aidés sera maintenant de 12 mois, au lieu de 8.

Par ailleurs, pour financer la poursuite de la montée en puissance des emplois d'avenir (100.000 attendus en 2013 et 50.000 nouveaux pour 2014), le ministère disposera de 1,3 milliard d'euros. Quant à l'enveloppe destinée aux contrats de génération (aide de 4.000 euros annuels versée aux entreprises de moins de 300 salariés qui recrutent un jeune tout en gardant un senior dans l'emploi), elle atteint 410 millions.

Au total, la politique en faveur de l'ensemble des emplois aidés représente un effort financier de 3,6 milliards d'euros en 2014.

Pour sa part, Pôle emploi va bénéficier d'une dotation supplémentaire de 70 millions d'euros pour financer les deux tiers des recrutements de 2.000 nouveaux agents décidés en 2013.

 

Des économies sur les effectifs... et sur l'apprentissage

Cependant, le ministère du Travail devra lui aussi couper dans ses effectifs. Après 141 postes perdus en 2013, ce sont 137 nouveaux postes qui ne seront pas remplacés en 2014.

Autre mesure d'économie qui avait fiat grand bruit au moment de son annonce cet été (dans le cadre de la modernisation de l'action publique, la MAP) , le budget confirme la suppression de l'indemnité compensatrice forfaitaire en matière d'apprentissage qui était versée aux entreprises, soit une économie de 550 millions d'euros.

Cependant, devant le tollé provoqué par cette annonce, le gouvernement a décidé de garder une aide du même type spécifique (pour un cout de 250 million)  aux entreprises de moins de 10 salariés, où se concentre la plupart des apprentis. Selon le budget, "cette aide sera financée par un recentrage du crédit d'impôt bénéficiant aux entreprises qui recrutent des apprentis". Mais elle ne sera pas réellement effective en 2014, Un dispositif temporaire devant être trouvé.

 

Jean-Christophe Chanut
Commentaire 1
à écrit le 25/09/2013 à 17:43
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La bonne santé de l'apprentissage est une des clés de la réussite allemande.Qu'importe, il faut supprimer 550 millions d'aides à l'apprentissage en entreprise pour continuer à maintenir 1,3 milliards au profit des emplois dits d'avenir, autrement dit...

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