"Nous n'avons pas surfiscalisé les agriculteurs" (Le Foll)

Par latribune.fr  |   |  402  mots
Selon Stéphane Le Foll, les tensions actuelles en France sont le résultat des efforts réclamés pour colmater les déficits. Mais selon lui, le plus dur est passé. (Photo : Reuters) (Crédits : AFP)
Le ministre de l'Agriculture assume la réforme de la PAC et les réformes fiscales qui concernent les agriculteurs dans le projet de loi de Finance 2014. Pour lui, il s'agit de véritables "choix politiques".

"Moins de subventions pour les céréaliers signifie un soutien accru aux éleveurs confrontés, depuis longtemps, à de graves difficultés". Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll "assume le rééquilibrage en faveur de ces producteurs", dans un entretien publié dans le Figaro de ce jeudi.

Le Foll assume le rééquilibrage de la PAC...

Dans les faits, ces derniers contestent contre un "cumul" de taxes et de règlements suite à l'appel au blocus, finalement peu suivi, de Paris par la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles d'Ile-de-France (FDSEA) et celle des Jeunes agriculteurs (JA).

Parmi leurs inquiétudes, les céréaliers d'Île-de-France estiment que la réforme de la PAC va leur faire perdre 30 à 40% des aides qu'ils perçoivent. "Le vrai chiffre est 25%", répond le ministre qui assume "un choix politique majeur", qu'il justifie par son rôle de ministre au service de l'agriculture, et non seulement au service des céréaliers d'Île-de-France.

... et conteste la surfiscalisation des agriculteurs

Les agriculteurs dénoncent aussi un excès de fiscalité, comme c'est le cas pour un grand nombre de Français ces derniers temps.  Il y a quelques semaines, le président de la chambre d'agriculture d'Ile-de-France ouest, avait fait part de son inquiétude concernant la majoration de la taxe sur le foncier non bâti en zones périurbaines au ministre. Là aussi, l'argument est balayé par Stéphane Le Foll qui estime ne pas avoir "surfiscalisé les agriculteurs". Et d'énumérer :

"L'écotaxe n'est pas mise en œuvre. La hausse de la TVA sur les engrais ne concerne pas les agriculteurs puisque cette taxe continue de leur être remboursée. J'ai refusé le projet de taxe sur l'azote qui aurait pourtant fait rentrer 300 millions dans les caisses de l'État. Autre chose: le remboursement partiel de la taxe sur le gazole est pérennisé et les agriculteurs bénéficieront du crédit d'impôt compétitivité."

Tous les efforts demandés pour colmater les déficits à l'origine du ras-le-bol

Selon le ministre, le ras-le-bol des Français serait surtout le fruit d'un colmatage des brèches françaises dans l'urgence, c'est à dire "colmater les déficits avec une croissance faible qu'il fallait malgré tout soutenir". Pour lui, le plus dur est passé, "mais tous ces efforts demandés se cristallisent aujourd'hui, provoquant ces mouvements de contestation".