"Dans nos magasins, on va temporiser, on va différer cette hausse mais, au final, vu son importance, c'est le consommateur qui va la payer". Le ton est donné du côté des supermarchés Leclerc à propos du passage de la TVA de 19,6% à 20% au 1er janvier prochain.
Une promesse non tenue pour Michel-Edouard Leclerc
Tout en tentant de s'attirer la sympathie des consommateurs en leur "offrant" la hausse de la TVA pour quelques temps au moins, l'héritier des magasins Leclerc, en a profité pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement, sur iTélé ce mercredi.
Selon lui, le gouvernement "n'a pas tenu sa promesse" de baisser la TVA sur l'alimentaire et la consommation courante des produits de première nécessité afin de compenser une partie de la hausse. "Il ne l'a pas fait, il n'y a que la hausse", s'est-il agacé.
Une hausse qu'il ne veut pas assumer. Pour lui, c'est au gouvernement d'en porter la responsabilité devant les électeurs. Et de mettre en garde : "ce n'est pas moi qui vais aux élections avec des hausses d'impôts".
Une vraie baisse du pouvoir d'achat ressentie depuis deux-trois ans
Il a par ailleurs indiqué que l'enseigne ressentait la baisse des dépenses liées aux fêtes de fin d'année. "On le ressent tous les ans depuis deux-trois ans, il y a une vraie baisse du pouvoir d'achat". Et l'heure n'est pas à l'optimisme :
"L'année prochaine, ce ne sera pas mieux. Les foyers, les familles restreignent leurs achats et, en général, ils se rattrapent au dernier moment sur l'alimentaire, sur le champagne, le festif".
Leclerc veut concurrencer Free sur la 4G
Interrogé sur les récentes annonces de l'opérateur de téléphonie Free Mobile qui va offrir la 4G au prix de la 3G, Michel-Edouard Leclerc a par ailleurs indiqué que son enseigne allait lancer des forfaits cassant les prix.
"Pour le moment, on est des petits joueurs. On a des forfaits pré-payés. On va rentrer sur le marché, parce que quatre (opérateurs) c'est pas assez", a-t-il expliqué. "Il faut un peu plus d'opérateurs, il faut qu'il y ait de la concurrence".
Il a néanmoins précisé que Leclerc ne serait pas un cinquième opérateur. "Je suis revendeur de prestations téléphoniques" mais "on travaille" sur de nouveaux forfaits, a-t-il dit sans autre précision.