La 4G à 2 euros, qui dit mieux ? Une semaine après avoir ajouté sans surcoût l'accès au très haut débit mobile dans son forfait à 19,99 euros, Free annonce la 4G incluse dans celui d'entrée de gamme, à 2 euros, pour 2 heures d'appels et SMS illimités et seulement 50 Mo d'Internet mobile (et 5 centimes le Mo ensuite). L'annonce peut prêter à sourire : ce forfait s'adresse à un profil de consommateurs à petit budget, plutôt équipés de téléphones 2G, qui ne peuvent faire de 3G et encore moins de 4G. Si tant est qu'il soit équipé, l'abonné ne pourra pas goûter très longtemps aux joies du surf à grande vitesse : avec 50 Mo, un utilisateur pourra par exemple regarder moins de 10 minutes de vidéo en streaming (par mois) ou télécharger une demi-douzaine de chansons. Un feu d'artifice de communication sur la 4G qui ne laisse pas d'étonner de la part d'un opérateur qui clamait encore il y a peu que la bataille de Noël ne serait pas celle de la 4G.
Une réponse marketing à Bouygues pour faire du buzz
Avec cette annonce, Free cherche visiblement à tourner en ridicule ses concurrents et à torpiller leur contre-offensive commerciale. Il réagit clairement à la riposte de Bouygues Telecom, tombée la veille : le numéro trois du marché a décidé d'ajouter l'accès à la 4G à tous ses forfaits 3G, y compris celui commençant à 9,99 euros, sans Internet mobile sinon en option à 1 euro les 100 Mo, plafonné à 500Mo pour 5 euros. « Fier d'être suivis dans notre démarche de démocratisation de la 4G » a d'ailleurs ironisé le PDG de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, sur son compte Twitter ce mardi matin, en ajoutant « allez, encore un effort sur la couverture », celle de Free restant très limitée avec plus de 800 antennes 4G désormais (contre 700 indiqué la semaine dernière), soit sept fois moins que Bouygues. Mais en ajoutant sans surcoût 50 Mo (l'équivalent de 50 centimes chez Bouygues), Free apparaît à nouveau le moins cher et l'opérateur qui démocratise le plus largement l'accès à la 4G. Une réponse marketing qui ne coûtera pas grand-chose à Free et sert sans doute uniquement à faire du buzz. Il inclut plus discrètement les MMS en illimités, un ajout sans doute plus utile pour ce type de consommateur que la 4G. Au passage, Xavier Niel n'a pas résisté au plaisir de taquiner Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, en l'interpellant sur Twitter d'un « toujours plus pour le pouvoir d'achat : la 4G pour 2 € grâce à Free Mobile. »
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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