Claude Guéant "n'est accusé de strictement rien"

Par latribune.fr  |   |  257  mots
Claude Guéant est sorti de garde à vue tard dans la soirée du mardi 17 décembre.
Claude Guéant est sorti de garde à vue dans la soirée de mardi. Il était entendu dans le cadre d'une enquête sur des primes en liquides non déclarées. Son avocat réfute toute "accusation".

Claude Guéant "'s"étonne de la façon dont il est régulièrement mis en cause", affirme son avocat Philippe Bouchez-El Ghozi. L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre. Il faut l'objet d'investigation pour des primes non déclarées qu'il aurait perçues de 2002 à 2004 alors qu'il était proche collaborateur de Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci occupait la place Beauvau. 

"Pallier les insuffisances des dotations budgétaires"

Claude Guéant "n'est accusé de strictement rien", a encore déclaré son avocat. Il "a rappelé qu'il s'était borné" à pallier "les insuffisances des dotations budgétaires des fonctionnaires", a ajouté la défense de Claude Guéant lui-même ministre de l'Intérieur en 2011.

Ce dernier avait indiqué avoir bénéficié de ces primes, lorsqu'il était place Beauvau. Il expliquait ainsi le règlement en liquide de factures découvertes lors de perquisitions à son domicile et dans son bureau, en février, dans le cadre d'une autre enquête, portant sur les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de 2007 de Nicolas Sarkozy.

500.000 euros pour des tableaux flamands

Les enquêteurs avaient alors également retrouvé la trace d'un versement de 500.000 euros que Claude Guéant justifie par la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d'un peintre flamand du XVIIe siècle, Andries van Eertvelt. 

L'ex ministre de l'Intérieur était entendu avec son directeur de cabinet Michel Gaudin.