Quatre syndicats réclament une "conditionnalité" des aides aux entreprises

Par latribune.fr  |   |  347  mots
Laurent Berger, N01 de la CFDT, fait partie des signataires de l'appel syndical à une "conditionnalité" des aides aux entreprises
Quatre organisations syndicales ont signé une déclaration commune demandant une conditionnalité des aides apportées aux entreprises dans le cadre du futur "pacte de responsabilité". Elles réclament des contreparties en termes d'emplois et de rémunérations.

Quatre syndicats, la CGT la CFDT, la FSU et l'Unsa, se sont accordés ce mardi 14 janvier à quelques heures de la conférence de presse de François Hollande sur des revendications communes notamment sur l'emploi, réclamant la "conditionnalité" des aides aux entreprises, et porteront ces demandes lors des débats sur le "pacte responsabilité" proposé par le président de la République aux entreprises et dont il devrait préciser les contours lors de son intervention.

Pas d'allègements de cotisations sans contreparties

Dans une déclaration signée par leurs numéros un, les quatre organisations affirment en effet qu'elles "porteront ces revendications et objectifs communs lors des discussions qui se dérouleront dans le cadre du pacte de responsabilité".

Les quatre centrales revendiquent "une plus grande clarté et une plus grande cohérence dans le financement et les aides apportés aux entreprises pour soutenir l'investissement et l'emploi".

Elles réclament surtout donc  "la généralisation de la conditionnalité des aides et exonérations fiscales aux entreprises à la mise en oeuvre d'objectifs d'investissement économique et d'investissements sociaux : création d'emplois, qualification des salariés, politiques salariales dynamiques". Une demande similaire avait déjà été été faite à l'occasion du lancement du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) il y a un an. 

Des négociations sur l'emploi et les rémunérations

Elles demandent par ailleurs l'ouverture d'une "négociation interprofessionnelle pour relancer une dynamique en faveur de l'emploi des jeunes et de l'emploi des seniors". En matière de rémunération "en articulation avec leur exigence de conditionnalité des aides aux entreprises", elles demandent "l'ouverture" de négociations dans des branches.

Sur le plan fiscal, sans surprise, les organisations demandent de privilégier "l'impôt direct sur l'impôt indirect". En d'autres termes, elle privilégient notamment l'impôt sur le revenu plutôt que la TVA...

Reste à savoir si les syndicats vont être entendus. Rien n'est moins sûr, tant le gouvernement semble actuellement plus intéressé par la réussite de son rapprochement avec le Medef.