Réforme fiscale : ce que veulent syndicats et patronat

Jean-Marc Ayrault recevra ce lundi les partenaires sociaux pour un premier tour de table sur la réforme fiscale. Les positions des uns et des autres
Laurent Berger, leader de la CFDT préconise de "repenser l'impôt sur le revenu"

 Satisfaits de la décision du gouvernement de réformer le système fiscal, les syndicats sont favorables à une réhabilitation de l'impôt sur le revenu mais opposés à sa fusion avec la CSG, tandis que le patronat réclame une baisse de la fiscalité des entreprises.

SYNDICATS:

- La CGT estime qu'il faut réhabiliter et rendre plus progressif l'impôt sur le revenu, renforcer l'impôt sur la fortune, réexaminer l'impôt sur les sociétés, réformer la fiscalité locale et en finir avec l'évasion fiscale et les paradis fiscaux. La centrale est réservée sur une fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG.

- La CFDT veut plus de "lisibilité" dans le système et redire à quoi sert l'impôt pour répondre au "ras-le-bol" fiscal. A ses yeux, il faut aussi repenser le poids de l'impôt sur le revenu qui a beaucoup diminué par rapport à la fiscalité indirecte. Elle entend également consolider le financement de la protection sociale et préserver la fiscalité écologique.

- Force ouvrière prône aussi un renforcement de l'impôt sur le revenu dont elle juge le rendement beaucoup trop faible. Ce renforcement doit être "une colonne vertébrale de la réforme". FO déplore aussi que de grandes entreprises françaises échappent à l'impôt sur les sociétés. La centrale va par ailleurs faire des propositions sur le crédit impôt recherche.

- Pour la CFE-CGC, une fusion CSG/IR est "hors de question" car ce sont "les classes moyennes qui vont payer plus". Le syndicat des cadres refuse en outre tout calcul de la taxe d'habitation en fonction des revenus.

- La CFTC veillera particulièrement à ce que la réforme du financement de la protection sociale "ne soit pas l'accessoire d'une éventuelle réforme fiscale d'envergure". Elle alerte sur les risques d'une fusion CSG/IR sur ce financement.

PATRONAT:

- Le Medef demande une baisse générale du niveau des prélèvements obligatoires, notamment sur les entreprises, et une réduction du coût du travail. Le Medef estime "qu'il y a 100 milliards d'euros de trop" prélevés sur les entrepreneurs. Il est pour une hausse de la TVA "modérée, progressive" (un point par an) et "temporaire". Son président Pierre Gattaz est opposé "à titre personnel" à une fusion IR/CSG.

- La CGPME voudrait que les lois de finance soient pluriannuelles pour que les chefs d'entreprise aient de la "visibilité" et que "la non rétroactivité des textes soit "gravée dans le marbre".

- L'UPA demande que le coût du travail "baisse dès 2014" et appellera pour ce faire à une réforme du mode de financement de la protection sociale.

Commentaires 33
à écrit le 25/11/2013 à 14:59
Signaler
Etant donné que ce que veulent les syndicats et le patronat n'a que peu à voir avec ce que souhaitent les citoyens, on n'est pas arrivé...

à écrit le 25/11/2013 à 11:55
Signaler
ce qui importe c'est ce que veulent les français . Le reste on s'en tape.

à écrit le 25/11/2013 à 10:50
Signaler
Ils veulent se mettre d'accord pour "plumer" ceux à qui il reste quelques plumes....et qui n'ont pu s'envoler au paradis avant que la chasse ne soit ouverte....

à écrit le 25/11/2013 à 7:57
Signaler
Que représente les syndicats et le MEDEF? Nous ne sommes puis au XIX siècle!

à écrit le 24/11/2013 à 16:47
Signaler
ce qu'il faut c'est la remise à plat des niches fiscales qui représentent près de 80 milliards de manque à gagner et d'augmentation d’impôt pour ceux qui n'en profitent pas ! il faut simplifier l’impôt et supprimer les niches fiscales en les transfé...

à écrit le 24/11/2013 à 13:49
Signaler
simplifier les démarches, on s'en fout qu'il y ait 36 impôts : une seule déclaration sur un seul site internet .gouv, tous les mois, et égalité du ttt quelque soit le statut. il suffisait d'y penser non ? adieu les comptables.

à écrit le 24/11/2013 à 10:50
Signaler
incoherent augmenter l'isf et lutter contre l'évasion fiscale sans parler de l'enfer fiscal; LE DROIT DE propriété existe t il encore en france ?????

à écrit le 24/11/2013 à 9:48
Signaler
En titre : "Réforme fiscale: ce que veulent syndicats et patronat". Et ce que veulent les français qui travaillent, il serait bon d'en tenir compte.

à écrit le 24/11/2013 à 8:05
Signaler
En quoi des syndicats , au demeurant absolument pas représentatifs , auraient leur mot à dire sur la fiscalité?

à écrit le 24/11/2013 à 7:07
Signaler
Essayez de raisonner avec l'idée de financer les retraites par une taxe sur l'énergie.

le 24/11/2013 à 9:49
Signaler
huuuueeeeeeuuuu !!! Désolé, je n'y arrive pas !!!

à écrit le 23/11/2013 à 19:11
Signaler
mais quelle est donc cette invention de consulter les syndicats sur la fiscalité? Depuis quand les syndicats ont leur mot à dire sur l'équilibre entre TVA et impôt sur le revenu. Par contre la CGT a effectivement le droit de se dresser contre la fu...

à écrit le 23/11/2013 à 18:39
Signaler
Un tel chantier devrait être traité par référendum et non dans une salle de réunion avec des personnages qui n'ont rien à cirer des intérêt du peuple!.

à écrit le 23/11/2013 à 16:56
Signaler
Les syndicats veulent tous une augmentation de l'impôt sur le revenu ! Les contribuables vont se faire piétiner !!!!!!!!!!!!!!!!!

à écrit le 23/11/2013 à 16:18
Signaler
Les patrons ainsi que les syndicats vont se mettent d'accord pour tondre le reste de la population, bien n entendu avec la complicité des politiques vaireux.

le 25/11/2013 à 11:57
Signaler
demain on tond gratis!!! Slogan socialiste et syndicaliste

à écrit le 23/11/2013 à 15:33
Signaler
Toute réforme fiscale devra être validée par referendum.

le 23/11/2013 à 16:21
Signaler
Ou par la prochaine élection présidentielle

à écrit le 23/11/2013 à 15:14
Signaler
Repensé l'impôt sur le revenu ??????? Parce qu'en plus ils pensent ?????? Vu l'état de la France ont-ils un cerveau ?????? OUI, mais chut ............. il n'est utilisé que pour nous b.......... la gueule !

à écrit le 23/11/2013 à 15:02
Signaler
ils représentent quoi au juste les syndicats?, appelé vulgairement les partenaires sociaux!. Et c'est là dessus que le gouvernement s'appuie pour prendre les idées qu'ils vont imposer au peuple?, vous rigolez ou quoi?.

le 23/11/2013 à 16:23
Signaler
On a besoin d'une concertation avec eux pour pouvoir in fine transférer la sécu vers l'impôt car la seule urgence de cette réforme est liée à cela : nécessité de baisser les charges à recettes publiques constantes

le 23/11/2013 à 19:08
Signaler
Vous avez peut être raison sur l'intention cachée du gouvernement de transférer la sécu à l'impôt. Cela semble bien faire partie de ses objectifs pour la rendre encore plus obligatoire que maintenant. Mais en quoi cela diminuerai t-il les charges?

le 24/11/2013 à 9:39
Signaler
Ca diminuerait le coût du travail vu des entreprises puisqu'on reporte les coûts sur les individus qui ont d'autres revenus que le travail grâce à des prélèvements à assiette plus large (TVA et CSG)

à écrit le 23/11/2013 à 13:33
Signaler
On a là tout un tas de revendications catégorielles incapables de prendre en compte et de représenter l'intérêt supérieur de la nation. Un pays c'est bien plus que les acteurs économiques et encore beaucoup plus que les représentations syndicales. Da...

le 23/11/2013 à 16:26
Signaler
Vous avez parfaitement raison mais tactiquement si on veut transférer rapidement les charges vers l'impôt on doit discuter avec eux (sans compter qu'il y aurait blocage politique à l'assemblée). Comme le goyuvernement a vu que ça fonctionnait avec l'...

le 23/11/2013 à 19:06
Signaler
On n'est pas dans le même ordre de grandeur. Il faudra plusieurs années et plusieurs exercices budgétaires pour déplacer les grands équilibres budgétaires. Ça ne pourra pas se faire en entourloupant les députés. C'est une réforme que FH aurait du lan...

à écrit le 23/11/2013 à 13:33
Signaler
On a là tout un tas de revendications catégorielles incapables de prendre en compte et de représenter l'intérêt supérieur de la nation. Un pays c'est bien plus que les acteurs économiques et encore beaucoup plus que les représentations syndicales. Da...

à écrit le 23/11/2013 à 12:40
Signaler
RIEN changer garder leurs privileges et acquits ....jamais de reformes plutot la faillite

à écrit le 23/11/2013 à 12:20
Signaler
Mais je croyais la réforme fiscale terminée suivant la déclaration de Cahuzac à Mélanchon en janvier 2013 sur la 2. Personne ni président ni premier ni personne d'autre n'avaient contesté cette déclaration. On nous aurait trompé ? ou on ne parle pa...

à écrit le 23/11/2013 à 11:54
Signaler
Et ils sont ou les 65 millions de français et que veulent ils ? Mince on les a oublié et de toute façon ils ne comprennent rien à la politique à l'économie ils vont même pas voter pour nous les élites. Donc faisons comme avant mettons nous d'accord...

à écrit le 23/11/2013 à 11:51
Signaler
Encore un écran de fumée...... Réformer la fiscalité à "taux de prélèvement constant", c'est se moquer du monde. Ce qu'on veut, c'est une baisse importante de ce taux, donc stop à l'assistanat et la gabegie parlementaire et territoriale.

le 23/11/2013 à 16:33
Signaler
La résorbtion de la gabegie territoriale ne permettra que de résorber le déficit (qui d'ailleurs est apparu à ce niveau bizarrement depuis la loi Deferre)...pas de baisser les prélèvements. Quant à l'assistanat comme vous dites il faut tout regarder ...

à écrit le 23/11/2013 à 11:04
Signaler
Qu'ils arrêtent déjà de puiser dans les caisses de la Sécu, des retraites , et de la formation professionnelle ainsi que les comités d'entreprises , alors ils pourront parler !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.