Ayrault "favorable à la suppression des départements de la première couronne" parisienne

Par latribune.fr  |   |  289  mots
Interrogé jeudi sur France Inter, le Premier ministre a soulevé le problème des régions, abordé mardi par le président lors de sa conférence de presse.
Le Premier ministre s'est dit favorable jeudi à la suppression des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, et du Val-de-Marne dans le cadre de la réforme du "mille-feuille" territorial que François Hollande appelle de ses voeux

Simplifier la France. Tel est l'objectif affiché par le chef du gouvernement qui souhaite revoir l'organisation en "mille-feuilles" du pays, actuellement divisé en 26 régions, 100 départements, quelque 36.000 communes et 18.000 groupements intercommunaux. 

Interrogé jeudi sur France Inter, le Premier ministre a soulevé le problème des régions, abordé mardi par le président lors de sa conférence de presse:

"Est-ce que 22 régions, c'est trop ? Peut-on regrouper certaines régions ? (Mais) On ne va pas prendre des bouts de région pour les mettre avec une autre. Ce sont des questions sérieuses. Mais ce chantier, il faut absolument l'ouvrir", a-t-il déclaré.

"On a besoin de métropoles"

Prenant l'exemple de Paris, Jean-Marc Ayrault s'est même déclaré "favorable à ce que l'on aille vers la suppression des départements de la première couronne: faire les communes, et la métropole". "On a besoin de métropoles et autour des métropoles, il faut simplifier".

Sachant que plusieurs parlementaires socialistes ont déjà proposé l'an dernier de supprimer d'ici à 2020 les conseils généraux de la petite couronne dans la perspective du "Grand Paris" qui doit voir le jour le 1er janvier 2016. La collectivité regroupera 6,5 millions d'habitants, et fondra dans une seule instance territoriale les 19 intercommunalités et les 43 communes isolées des trois départements de la petite couronne avec Paris.

Dans ce sens, une loi donnant naissance à 13 métropoles aux pouvoirs très larges a d'ailleurs été votée définitivement en décembre par le Parlement, attendant le feu vert du Conseil constitutionnel pour être promulguée. Deux autres textes vont suivre au Parlement, l'un au printemps sur les régions et les départements, l'autre sur les communes et intercommunalités.