Hollande appelle à bâtir l'administration du XXIème siècle

Par latribune.fr  |   |  728  mots
François Hollande, ce samedi en Corrèze
Il faut en finir avec le mille feuille administratif, défend le Chef de l'Etat. Mais il n'est pas favorable à la suppression des départements, préconisée à droite.

"Je m'adresse à tous les Français qui vivent dans la ruralité. En m'adressant à la Corèze, je m'adresse à tous les territoires de la Républiqie. J'ai toujours considéré dangereux d'aliéner les territoire entre eux", a déclaré François Hollande lors de ses voeux au Corréziens.

Il  est arrivé, samedi 18 janvier vers 11h, à Vigeois, son fief corrézien où il a inauguré une gendarmerie et un centre de secours avant de prononcer ses voeux dans la ville de Tulle. Un discours qui était centré sur la ruralité et l'aménagement du territoire.

Un prochaine loi de décentralisation en 2014

"Les grandes villes ne peuvent pas prétendre animer à elles seules l'espace Français", lance le président dans un début de discours centré sur la ruralité et l'organisation du territoire. "Ma conviction c'est que la ruralité n'est pas une nostalgie que nous voulons entretenir. La ruralité est un atout pour notre pays. Je parle de la vitalité agricole que la ruralité stimule."

"Il y a dans nos départements ruraux des leviers considérables qu'il faut utiliser", estime François Hollande. "C'est avec les peurs que l'extrémisme prend sa place, dans la ruralité."

Mettre fin au mille feuille administratif, renforcer les régions

"L'organisation administrative est devenue trop compliquée, trop lourde, trop coûteuse. C'est le fameux mille-feuilles administratif. Il en faut finir", déclare le chef de l'Etat. "Les citoyens ne savent qu'elles sont les responsabilités exactes des élus. C'est pourquoi j'ai demandé au gouvernement de préparer une prochaine loi de décentralisation."

"Les régions doivent être plus fortes aujourd'hui. De nouvelles compétences leurs seront transférée : les aides au entreprises, le développement économique. Un pouvoir réglementaire local leur sera confié pour leur permettre d'adapter la règle nationale au territoire."

"Il faut dessiner la carte électorale de la France du 21e siècle. Les régions qui se regroupent auront un bonus des dotations de l'Etat."

Opposé à la suppression des départements

François Hollande a expliqué qu'il n'était pas favorable à la suppression des départements, alors que Jean-François Copé estime que la fusion département-régions permettrait d'économiser 10 milliards d'euros. Un chiffrage à la source inconnue.

"Je ne suis pas favorable à leur suppression pure et simple comme certains le réclament, car des territoires ruraux perdraient en qualité de vie sans d'ailleurs générer d'économies supplémentaires", a déclaré le chef de l'Etat.

Une évolution au niveau des métropoles

Il  estime toutefois qu'au niveau des métropoles, le maillage administratif pouvait évoluer, à l'image de Lyon et du département du Rhône (la communauté d'agglomération lyonnaise et le département ont fusionné). "Pourquoi garder des niveaux superposés quand un seul serait plus efficace ?"

Les départements sont issus de la révolution française, nés il y a 225 ans. Que signifient encore les frontières des départements ? Il faut changer. La nouvelle loi de décentralisation ne fixe aucune limite. Nous devons bâtir l'administration du 21e siècle en France."

"La nouvelle étape de la décentralisation arrivera en 2014. Il faut penser aux générations futures. Il ne peut pas y avoir de décentralisation s'il n'y a pas l'égalité des territoires. L'accès gratuit et égalitaire au service public. Je suis favorable au maison du service public : la poste, les impôts, la CAF. L'égalité du territoire c'est aussi les transports. La fameuse écotaxe, que personne ne voulait sans savoir ce que c'était, a pour but de financer nos infrastructure et l'égalité des territoires. C'est aussi l'accès à la santé."

Accès au numérique

L'égalité des territoires, c'est aussi un accès au numérique. Toute personne doit pourvoir avoir accès à la culture, à l'emploi grâce au numérique. Il ne faut pas de fracture numérique en plus d'une fracture sociale", déclare François Hollande.

"La France doit être forte"

"La France doit être forte. C'est pourquoi j'ai proposé le pacte de responsabilité. Ce n'est pas un cadeau aux entreprises. Les entreprises sont au service de la France. Si les entreprises sont dynamiques, elles créent de l'emploi et de la valeur ajoutée. C'est un pacte social à la française. Chacun doit s'engager sans naïveté mais avec responsabilité."